Glory
Tsanko, un cantonnier d’une cinquantaine d’années, trouve des billets de banque sur la voie ferrée qu’il est chargé d’entretenir. Plutôt que de les garder, l’honnête homme préfère les rendre à l’État qui en signe de reconnaissance organise une cérémonie en son honneur et lui offre une montre... qui ne fonctionne pas. Tsanko n’a qu’une envie : récupérer la vieille montre de famille qu’on ne lui a pas rendue. Commence alors une lutte absurde avec le Ministère des Transports et son service de relations publiques mené par la redoutable Julia Staikova pour retrouver l’objet.
Critiques
Petite sensation en festivals depuis sa présentation l'été dernier au Festival de Locarno, Glory est le nouveau long métrage du duo bulgare formé par Kristina Grozeva et Petar Valchanov et remarqués il y a quelques années avec The Lesson. (…) Glory est une fable cruelle et drolatique sur un pauvre homme pris bien malgré lui dans un rouleau compresseur politique et médiatique, après avoir trouvé une forte somme d'argent égarée sur son lieu de travail. Grozeva et Valchanov parviennent à maintenir un ton particulier, brassant bureaucratie cauchemardesque et cynisme politique, noirceur tragique et digression triviale : c'est un cinéma qui vit. www.filmdeculte.com
C'est la grande comédie italienne que vise le duo de réalisateurs bulgares. (…) [Ils] ont l'humour rosse et le vitriol particulièrement efficace. Ils ont, visiblement, des comptes à régler avec leur pays, héritier d'une longue histoire de passivité : le dernier à avoir secoué le joug des Turcs, le dernier à être demeuré fidèle au « grand frère » soviétique... Mais leur propos dépasse la Bulgarie : c'est le récit logique et fatal d'un cave qui, soudain, se rebiffe. D'un mouton enragé. www.telerama.fr