Dark water
Yoshimi et sa fille de six ans Ikuko emménagent dans un immeuble vétuste de la banlieue de Tokyo. Alors qu’elles tentent de s’acclimater à leur nouvelle vie des phénomènes mystérieux se produisent. Qui est cette fillette en ciré jaune qui se promène dans les couloirs ? Pourquoi un petit sac pour enfant rouge ne cesse d’apparaître entre les mains d’Ikuko ? Quelle est l’origine de ces ruissellements qui s’étendent sur les murs et le plafond de leur appartement ? Une menace venue de l’au-delà va tenter de séparer la mère de sa fille.
Double séance spéciale « Vendredi 13 » avec la diffusion de RING à 20h30 et DARK WATER à 22h30. Soirée présentée par Erwan Blanchard, un des ambassadeurs du Dietrich. Un pot convivial vous sera offert entre les deux séances.
TARIFS SOIRÉE VENDREDI 13 MAI :
1 FILM = TARIFS HABITUELS
2 FILMS = 11 € - 9 € (TARIFS RÉDUITS)
Critiques
Intimiste, violent, angoissant, Dark Water est un modèle de film d’épouvante. Là où d’autres auraient pu forcer le trait, Nakata laisse monter la tension. L’horreur sert de support à son histoire, jamais gratuite. La caméra est simple, juste, froide. Un dépouillement qui donne au film sa couleur, son humidité fiévreuse, son réalisme. L’image tremble, capte l’eau et ses gémissements, répand le malaise. L’ambiance sonore faite de bruits de gouttelettes et de râles de tuyauterie, la musique pesante concoctée par Kenji Kawaï, tout concourt dans la bande-son à ajouter à cette histoire si étrange une dimension esthétique remarquable. www.avoir-alire.com
Si Ring est le film qui a permis au réalisateur japonais d’accéder à la reconnaissance internationale, la confirmation critique intervint en 2002 avec la sortie du drame horrifique Dark Water. Récompensé dans de nombreux festivals de film fantastique en Europe, ce long-métrage assoit la réputation de conteur hors pair que certains cinéphiles apercevaient déjà en Nakata. www.lebleudumiroir.fr
Il est ici question d’épouvante et non d’horreur, et d’une forme de mélodramatique d’épouvante donc, magistralement mis en scène. Les quelques scènes horrifiques sont surtout là pour nous montrer le désespoir du fantôme, qui ne fait pas peur, mais qui souffre. Ce n’est pas un ectoplasme bête, méchant, avec un rire caricatural d’outre-tombe. Dans Dark Water, il n’y a pas une goutte de sang, et pourtant à de très nombreuses reprises, l’on frissonne de la tête aux pieds. Nous sommes ici à 1000 lieues des clichés, notamment d’un cinéma outre atlantique avec une omniprésence aussi dégoulinante qu’inutile d’un gore davantage risible qu’angoissant. Ici, c’est du grand cinéma, qui renverse, bouleverse, génère une émotion d’une rare force. On est à ½ pied du chef d’œuvre. leschroniquesdecliffhanger.com