Chaînes conjugales

De Joseph L. Mankiewicz
Jeanne Crain, Linda Darnell, Ann Sothern
VERSION RESTAURÉE
USA - 1949
1H43
comédie, drame
VOST
diffusion : 2016
P

Deborah Bishop, Rita Phipps et Laura May Hollingsway partent en croisière laissant leurs maris respectifs. Mais avant de partir, elles reçoivent une lettre d'une de leur amie commune, Addie Ross, dans laquelle elle prévient qu'elle part avec le mari de l'une d'entre elles. Mais lequel ?

La projection du lundi 5 décembre à 21h sera précédée d'un pot convivial et d'une présentation du film par Marysaba Mennuti, membre du Conseil de programmation du Dietrich.

Critiques

  • Récompensé par plusieurs oscars, Chaînes conjugales est un film précurseur, d’une modernité étonnante. Sorte de Desperate Housewives de la fin des années 1940, le film n’a pas pris une ride, autant virtuose dans sa mise en scène que pétillant dans ses dialogues. À consommer sans modération. www.critikat.com

  • Premier grand succès public de Joseph L. Mankiewicz, ce film est un jubilant jeu de piste dans la mémoire de trois femmes obsédées par la reconnaissance sociale. Addie Ross, la voleuse de mari, dont on n'entend que la voix, a passé son temps à parsemer la vie des braves épouses d'indices de sa présence : ici un disque, là une robe ou une photographie. Tout l'amusement du spectateur consiste à ramasser ces petits cailloux blancs pour mesurer cet atroce travail de sape et avancer vaillamment dans une intrigue pleine de suspense. (...) Un savant pamphlet contre la société américaine, que Mankiewicz clôt par une pirouette qui laisse pantois. www.telerama.fr

  • Chaines conjugales constitue l'un des chefs-d'œuvre de Joseph L. Mankiewicz, aussi fin et nuancé que La maison des étrangers, aussi romantique que L'aventure de Mme Muir, et aussi élégant que Eve, pour ne prendre en considération que ces exemples-là. (...) Dressant le portrait de trois femmes puissantes mais en proie au doute, il renvoie dos à dos le progressisme de façade émergeant et la systémique d'une société qui n'offre que peu d'alternatives, dans le fond toujours occupée à peser sur le modèle commun hérité du phallocentrisme établit depuis des siècles. En d'autres termes, plus les choses semblent changer, et plus elles restent les mêmes. Ce qui n'empêche pas son auteur d'offrir au bout du compte un délicat compromis entre critique et optimisme, ne serait-ce que par amour pour ses personnages, féminins et masculins, qui le méritent tant. www.dvdclassik.com