Ça tourne à Séoul
Cobweb
Séoul, 1970 : le réalisateur Kim souhaite refaire la fin de son film « Cobweb ». Mais les autorités de censure, les plaintes des acteurs et des producteurs ne cessent d’interférer, et un grand désordre s’installe sur le tournage. Kim doit donc surmonter ce chaos, pour achever ce qu’il pense être son chef-d'œuvre ultime…
Critiques
La satire, ici, est celle d’un milieu, caricaturé à l’extrême, mais aussi celle des affres de la création, avec son lot d’égocentrisme et de poses auteuristes : les discours abscons de Kim sur le sens profond de son œuvre se révèlent en totale contradiction avec le grotesque des scènes tournées à la truelle, tout en œillades, mimiques surjouées, dialogues navrants. Entre noir et blanc et couleurs, réalité et fiction finissent par se dissoudre… Kim Jee-woon nous ferre dans un trompe-l’œil géant, truffé de références détournées (Ring, Alien…) et de plans bluffants. Faire naître la magie du chaos : le septième art apparaît, plus que jamais, comme cette machine merveilleuse qui, quelle que soit la médiocrité de ses coulisses, continue de faire triompher l’illusion. - Télérama
Hilarant de bout en bout, le film est littéralement porté par sa star, Song Kang-ho, qui incarne ce réalisateur un brin dictatorial, qui porte le nom du vrai réalisateur du film, Kim. CA TOURNE A SEOUL - Cobweb raconte donc le tournage de Cobweb, par un réalisateur du même nom ! La symbolique autobiographique est à peine dissimulée. Tout comme Nanni Moretti et Michel Gondry […], Kim Jee-woon fait l'introspection de son propre travail, mais contrairement à ses deux confrères, le Coréen s'amuse comme un petit fou à mettre en scène le chaos de son plateau de tournage, et à montrer le film dans le film. Ce qui ne manque pas de surprendre ! On aurait presque envie de découvrir indépendamment les deux longs-métrages. - Sortir à Paris