The big Lebowski
Jeff « The Dude » Lebowski est un paresseux qui passe son temps à boire des coups avec son copain Walter et à jouer au bowling, jeu dont il est fanatique. Un jour deux malfrats le passent à tabac. Il semblerait qu'un certain Jackie Treehorn veuille récupérer une somme d'argent que lui doit la femme de Jeff. Seulement Lebowski n'est pas marié. C'est une méprise, le Lebowski recherché est un millionnaire de Pasadena. Le Dude part alors en quête d'un dédommagement auprès de son richissime homonyme...
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Critiques
Après Fargo, thriller stylisé sur fond de neige au pays des ploucs, les frères Coen ont trimbalé leur Barnum sous le soleil poisseux d'une Californie désenchantée. (…) Curieusement, le côté foire du Trône de toute l'affaire n'entame jamais la profonde humanité des personnages. Aux basques d'un trio de glandeurs emmené par un Jeff Bridges empâté comme il faut, les Coen pouffent comme des collégiens. Ça débloque de partout, mais, selon leur recette habituelle, avec une précision d'horloger suisse et un sens aiguisé du détail qui tue. (…) The Big Lebowski, sorti en même temps que Jackie Brown de Tarantino, affirmait une tendance du cinéma américain qui semble aujourd'hui révolue : sa grandeur était alors dans des films mineurs, joyeusement bricolés par des enfants du rock. www.telerama.fr
Encore aujourd'hui, les fanatiques du film se tordent de rire devant l'avalanche de répliques mémorables et la galerie de personnages hauts en couleurs. (…) Oui, The Big Lebowski est bel et bien un film culte tant sa force comique ne diminue en rien après de multiples visionnages. Bien au contraire. On doit ce miracle à la rigueur d'écriture de Joel et Ethan Coen car, à la manière d'un White Russian, la composition de leur breuvage est un exemple de dosage savant. (…) Au-delà de ces audacieux clins d'oeil intertextuels et d'impressionnantes statistiques langagières (les mots fuck et man sont prononcés respectivement 281 et 144 fois), The Big Lebowski n'oublie jamais de mettre en avant la sincère humanité de ses personnages. Walter et The Dude ont beau passer le plus clair de leur temps à se bouffer le nez, leur amitié est flagrante. Mieux, on ne peut s'empêcher de les aimer, même un type aussi limite que Walter avec sa rhétorique flirtant souvent avec le nauséabond. Telle est la grandeur du film : l'adhésion immédiate puis prolongée à une « comédie humaine » – pour reprendre les termes de l'Étranger – où des personnages de fiction sont devenus des potes dont on a plaisir à raconter leurs exploits. The Dude abides ! www.ecranlarge.com