Comme un lundi
Votre boss vous harcèle ? Vos collègues vous épuisent ? Vous ne voulez plus retourner au bureau ? Vous n’imaginez pas ce que traversent Yoshikawa et ses collègues ! Car, en plus des galères, ils sont piégés dans une boucle temporelle... qui recommence chaque lundi ! Entre deux rendez-vous client, réussiront-ils à trouver la sortie ?
Critiques
Comme un lundi, au même titre que son indémodable alter ego américain Un jour sans fin, est une comédie jouissive, palpitante et touchante, qui ne rentre dans aucune case sur une bande de collègues prêts à « travailler pour travailler », faisant du travail non plus un moyen pour s’épanouir dans l’existence (ce qu’il devrait être) mais une finalité en soi (ce qu’il ne peut pas toujours être). Heureusement, en réalisant par l’absurde leur aliénation profonde, ils comprennent qu’il n’est jamais trop tard pour s’en sortir. Quand on prend le temps de réfléchir à ce qui est important, les choses peuvent reprendre un cours naturel, avec légèreté. « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde » s’exclamait Gandhi. Cette drôle de bande-ci a aussi beaucoup à nous apprendre ! - Hanabi
Sans dévoiler le cœur du film, l’avenir du travail se joue à travers les aspirations extra-professionnelles et la recherche du bien-être individuel car c’est là que l’obligation de résultat, et donc les conséquences des échecs, y ont moins de poids. Comme un lundi ouvre une brèche dans cet océan d’abnégation et de sacrifice : l’imaginaire, les croyances et les rêves s’y infiltrent à l’image de ce kitsune, tantôt renard de papier, tantôt patronne sadique au visage soustrait à la lumière d’un plafonnier, qui vient malmener la confiance en soi des personnages. Mis au pied du mur, ils n’obtiendront pas à coup sûr la consécration attendue. En revanche restera gravé en eux le sentiment libérateur d’être allé au bout d’un processus, d’avoir déroulé le fil de leurs envies jusqu’à la fin.- Japanization