Still Alice
Épouse et mère comblée, Alice Howland est un professeur de linguistique renommé. Mais lorsqu’elle commence à oublier ses mots et qu’on lui diagnostique les premiers signes de la maladie d’Alzheimer, les liens entre Alice et sa famille sont mis à rude épreuve. Effrayant, bouleversant, son combat pour rester elle-même est une magnifique source d’inspiration.
Critiques
Le film est tiré d’un best-seller, publié en 1987, signé par Lisa Genova, professeure d’université en neuroscience, qui a investigué les troubles du langage et de la mémoire. Il en découle une magnifique réflexion sur les derniers instants de conscience de l’être qui doit s’abandonner, s’effacer face à l’oubli que lui impose la démence, la dégénérescence inéluctable et prématurée du cerveau. (…) Le trait pour dessiner les caractères n’est jamais grossier pour éviter de trop près aux canons du mélo. Le drame philosophique, personnel et familial, est traité de façon équilibré pour éviter la prise en otage émotionnelle, alors que les questions sombres sont posées sans détour. (…) Les deux auteurs apportent tellement de force et de courage à leurs personnages, tout en gardant l’équilibre essentiel pour conforter les relations humaines, qu’on suit avec empathie cette déconstruction de l’être par la maladie, avec le poids de la détresse qui provoque une certaine mise en abîme de la douleur et des peurs. Effectivement, la réflexion du film nous interpelle sur le dessein de notre existence et son inévitable dénouement. www.avoir-alire.com
Julianne Moore, au sommet de son art, arrive à saisir à merveille toute l’incompréhension, la peur, la détresse mais aussi l’intelligence et l’amour de son personnage, une femme belle et brillante qui a tout pour elle jusqu’à ce que son cerveau commence doucement mais sûrement à lâcher. (…) Comment trouver la bonne réponse quand la maladie évolue sans cesse, que les symptômes vont de flagrants à envahissants puis handicapants ? Et surtout, comment continuer à vivre alors qu’on avait encore toute la vie devant soi, ou presque, et qu’on ne peut s’empêcher de penser, quand on en a encore la capacité, que c’est purement et simplement injuste ? Encore une fois et parce qu’on ne le dira jamais assez, chapeau à Julianne Moore pour arriver à capter et retranscrire les subtilités de la maladie d’Alzheimer d’une manière crédible et touchante, et qui porte le film sur ses épaules. Film qui est, au final, une belle leçon d’amour. www.filmdeculte.com