Dans The Smell of us, Larry Clark renoue avec son art impressionniste où, par petites touches volontairement fragmentaires et provocatrices, il dresse à nouveau le portrait d’une jeunesse perdue, intéressée seulement par l’argent facile, le sexe et le skateboard. (…) Il serait facile de porter un jugement sur cette jeunesse désoeuvrée mais Larry Clark évite cet écueil, grâce à une formidable capacité d’empathie. Les jeunes sont décrits, tels qu’ils sont, incultes (on ne verra aucun d’eux ouvrir un livre ou s’intéresser un tant soit peu à l’art, alors qu’ils se trouvent à deux pas du Musée d’Art Moderne), branleurs et pourtant étrangement attachants. Entre fausse pornographie et vrai art, Larry Clark ne peut s’empêcher d’excuser la jeunesse, quels que soient ses agissements, et filme brillamment sa dimension solaire et charismatique, en dépit du « No Future » qui lui pend au nez. www.clapmag.com