Love

2D

De Gaspar Noé
Karl Glusman, Aomi Muyock, Klara Kristin
France - 2015
1h414
drame, érotique
VF
diffusion : 2015
P

Un 1er janvier au matin, le téléphone sonne. Murphy, 25 ans, se réveille entouré de sa jeune femme et de son enfant de 2 ans. Il écoute son répondeur. Sur le message, la mère d'Electra, son ex, lui demande très inquiète des nouvelles de sa fille : elle craint qu'il lui soit arrivé un accident grave. Au cours d'une longue journée pluvieuse, Murphy va se remémorer sa grande histoire d'amour avec Electra. Une passion contenant toutes sortes de promesses, de jeux, d'excès et d'erreurs...

Critiques

  • Cru et émouvant, Love est très certainement le film le plus personnel de Gaspar Noé. (…) Ce qui diffère ici avec ses autres œuvres, c’est qu’il parvient à rendre son personnage principal attachant malgré sa violence dans les premières scènes. Les scènes de sexe, même si elles sont très crues dès le début finissent par devenir poétiques et touchantes au fur et à mesure que le film avance, comme si le spectateur parvenait après confrontation avec la réalité graphique de l’amour et sa potentielle violence à admettre sa crudité et donc sa réalité (ce qui n’était pas le cas dans l’incontournable de Noé : Irréversible). Malgré sa conception pessimiste de l’ambivalence de l’amour et de ses manifestations brutales, Noé arrive à toucher et emporter le spectateur dans la magie de ce qui semble être son parcours personnel, une histoire d’amour en réalité banale filmée ici à la source. cinecinephile.com

  • Plus que jamais Noé travaille son matériau visuel, sensoriel même, avec une parfaite adéquation entre la musique qui accompagne chacun des ébats et l’étape qu’elle marque dans la relation de Murphy et Electra. (…) [Ils] impriment de leur sensuelle nonchalance l’origine nécessairement organique (car hormonale et sexuelle) du sentiment amoureux, et surtout de son manque qui, devenu physique comme celui d’une drogue, permet d’entremêler les temps du souvenir et du présent halluciné. En inscrivant ces scènes au sein d’une véritable passion sentimentale, Noé en fait les instants d’un érotisme intense, à mi-chemin entre souvenir réaliste et vision fantasmatique – si le souvenir s’incarne dans des images crues, c’est dans ce que la chair évoque et figure que le film atteint l’ampleur du mélodrame. www.critikat.com