La double vie de Véronique

De Krzysztof Kieslowski
Irène Jacob, Aleksander Bardini, Halina Gryglaszewska
Pologne, France - 1991
1h38
drame
VOSTFR
diffusion : 2024
E
P

Il y a 20 ans dans deux villes différentes (en France et en Pologne) naquirent deux petites filles pareilles. Elles n'ont rien en commun, ni père, ni mère, ni grands parents, et leurs familles ne se sont jamais connues. Pourtant elles sont identiques : toutes deux gauchères, aiment marcher les pieds nus, et le contact d'un anneau d'or sur leurs paupières. Et surtout, toutes deux ont une voix magnifique, sublime, un sens musical absolu, et la même malformation cardiaque difficilement détectable. L'une profitera des expériences et de la sagesse de l'autre sans le savoir. Comme si chaque fois que la première se blessait avec un objet la seconde évitait le contact de ce même objet. C'est une histoire d'amour, simple et émouvante. L'histoire d'une vie qui continue, quittant un être pour se perpétuer dans le corps et l'âme d'un autre être.    

*VERSION RESTAUREE*

Séance suivie d’une discussion animée par Alexandre Moussa (Critikat).
TARIFS HABITUELS (SAUF ADHÉRENTS DIETRICH 4 €)

Critiques

  • Avec une assurance fragile, Kieslowski suggère, capte, devine. Il se faufile sous la peau des personnages, pour recueillir leurs frissons émotionnels. Ici, il atteint cet absolu dont rêvaient les surréalistes, subtil point de non-retour où l'irrationnel tend la main à la réalité. […] En condamnant Weronika à périr dans un tonnerre de musique, pour laisser Véronique l'amoureuse prendre la relève, Kieslowski célèbre le triomphe de l'amour sur l'art. -Télérama

  • Deux femmes comme deux versants d'une même pièce. Une Véronique en France, une Weronika en Pologne, inconnues l'une de l'autre, mais pourtant semblables à bien des égards. La Double vie de Véronique fait naître la grâce, la beauté absolue, dans un film qui touche à l'indicible. Sur les thématiques de l'alter ego et du destin, Krzysztof Kieślowski refuse les effets faciles et le risque de surinterprétation, pour questionner l'idée d'un autre nous-même, perdu au sein d'un ailleurs lointain. Dans un travail de précision, d'émotions et de sensations, il joue la carte du mystère, d'un monde parallèle où notre double réaliserait nos plus graves erreurs pour nous empêcher de les commettre ici-bas. - La Cinémathèque