La beauté du geste
Keiko vit dans les faubourgs de Tokyo où elle s’entraîne avec acharnement à la boxe. Sourde, c’est avec son corps qu’elle s’exprime. Mais au moment où sa carrière prend son envol, elle décide de tout arrêter…
Critiques
Si le 7e art a toujours su restituer la puissance télégénique de la boxe, il manquait à son actif un film qui l’expurge de son folklore habituel, fait de bruit, de fureur et de sueur. Le jeune réalisateur Shô Miyake y remédie, signant avec La Beauté du geste le film de boxe le plus sensible de tous les temps. À travers la simplicité sophistiquée de sa réalisation (plans fixes, jeux d’espace, précision stoïque des cadres et des acteurs), il déploie une richesse narrative délicate, réduite à sa part la plus subtile et intérieure. - Hanabi
Les petits matins peuvent avoir l’air sévère, les routines s’enchaînent, le film peut être muet – autant d’endroits inattendus par lesquels entre une mélancolie tendre. « Parler, ça ne rend pas les gens moins seuls », entend-on dans le film. Par sa progression sensible mais jamais mélodramatique, le long métrage nous fait partager l’intimité de son héroïne admirablement incarnée par Yukino Kishii. Voilà un film d’une beauté tranquille et profonde. - Le Polyester