Koko-di koko-da

De Johannes Nyholm
Leif Edlund, Ylva Gallon, Peter Belli
Danemark, Suède - 2019
1h26
drame, thriller
VOST
diffusion : 2019
P

Pour surmonter les problèmes que traverse leur couple, Elin et Tobias partent camper au coeur de la forêt suédoise. Mais des fantômes de leur passé resurgissent et, plus que jamais, les mettent à l'épreuve.

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.

Critiques

  • C’est […] à une réinterprétation ludique et lointaine des Griffes de la nuit sur fond de cruelle boucle temporelle à la Un jour sans fin que se livre l’original cinéaste suédois, très remarqué avec son premier opus The Giant (découvert à Toronto en 2016 et prix spécial du jury à San Sebastian). Plongeant dans les grandes profondeurs d’un univers réaliste dramatique se détraquant complètement pour basculer dans un cauchemar à répétition oscillant entre conte macabre et angoisse existentielle, le réalisateur réussit à façonner un petit théâtre d’ombres aussi libre que maîtrisé, dont la distance humoristique contrebalance une stimulante bizarrerie sadique connectée aux remous de l’inconscient des personnages. cineuropa.org

  • Les tout premiers instants du long métrage nous rappellent les cauchemars d’un David Lynch. C’est une référence usée jusqu’à l’os dès qu’il est question de quoi que ce soit d’étrange au cinéma. Mais ces superpositions inquiétantes, cet usage du grotesque grimaçant, cette façon de perturber le spectateur ont quelque chose de lynchien. Et l’on sait dès lors que le voyage devrait être surprenant. […] On le croit un instant potache, Nyholm au contraire est à mille lieues de ces infantilisants drames du deuil où l’on apprend et où l’on surpasse les épreuves. Le film est suffisamment honnête vis à vis de ses personnages comme des spectateurs pour ne pas servir de telles salades. www.lepolyester.com

  • Une vraie proposition de cinéma fascinante dans sa manière de jouer du trouble entre la mémoire et l'imaginaire, de manier le si difficile art de l'ellipse au coeur d'une boucle qui se répète sans cesse sans ne jamais paraître une seule seconde redondante pour autant, avant de culminer dans un troisième acte intimement bouleversant […] laissant transparaître les contours d'une fable hallucinatoire sur l'acceptation, la gestion du deuil et l'impuissance face à l'inéluctable. Comme si, au fond, Koko-di Koko-da pouvait se voir bien plus comme un mélodrame tragique dans laquelle s'invite l'absurde et l'horreur, et non un cauchemar tétanisant mâtiné d'humour noir et de drame. À moins que cela soit les deux en même temps. Brillant qu'on vous dit, ce Johannes Nyholm. fuckingcinephiles.blogspot.com