Glass

De M. Night Shyamalan
James McAvoy, Bruce Willis, Anya Taylor-Joy, Samuel L. Jackson
USA - 2019
2h10
thriller
VOST
diffusion : 2019
P

Peu de temps après les événements relatés dans Split, David Dunn – l’homme incassable – poursuit sa traque de La Bête, surnom donné à Kevin Crumb depuis qu’on le sait capable d’endosser 23 personnalités différentes. De son côté, le mystérieux homme souffrant du syndrome des os de verre Elijah Price suscite à nouveau l’intérêt des forces de l’ordre en affirmant détenir des informations capitales sur les deux hommes…

Critiques

  • Au détour d’une scène surprise, l’isolé Split est devenu une sorte de vraie/fausse suite à son célèbre Incassable, et le film de transition menant aujourd’hui à Glass, boucle géniale concluant une trilogie dessinée sur 18 ans où trois œuvres se répondent et se rendent hommage. (…) Ensemble, les trois longs-métrages forment un tout assez brillant questionnant en profondeur la figure du super-héros, la mode accrue des super-héros, ou le rapport entre humanité et mythologie. mondocine.net

  • Glass, en dépit de ses vingt premières minutes qui dessinent avec agilité les contours de ce qui aurait pu constituer un véritable film d’action, met moins en scène des figures dotées de super-pouvoirs (un corps incassable, une intelligence supérieure, une créature mi-homme, mi-animale à la force herculéenne) que des êtes en proie au doute. Qui suis-je ? Comment donner un sens à mon existence ? Les questions que se posent les protagonistes en soulèvent rapidement d’autres, destinées cette fois-ci plus nettement aux spectateurs du film : pourquoi croire en une fiction ? (…) Plongeant pleinement dans l’introspection, le doute et la crise de foi, Glass témoigne surtout, dans les plis de ses expérimentations, de la sensibilité intacte de ce cinéma de la croyance. www.critikat.com

  • Shyamalan poursuit sa déconstruction de la mythologie comics entamée dans Incassable où David Dunn ne se résolvait pas à accepter sa condition sur laquelle Elijah Price lui ouvrait les yeux. Tout cela était-il donc faux ? Simple mascarade découlant de nos envies de bravoure ou de nos délires mégalomanes, alimentés par le hold-up des comics sur la pop culture ? En filigrane, Shyamalan tacle Marvel et DC qui ont dévoyé l’esprit troupier et innocent des comics pour en faire des symboles de la toute-puissance américaine. (…) Glass est bien le grand film méta attendu, le commentaire sur la filmo de Shyamalan en même temps que la fermeture bouleversante d’une parenthèse cinématographique dont on n’a pas fini d’explorer les mystères et les significations souterraines. www.premiere.fr