Etat limite
Hôpital Beaujon, Clichy. Au mépris des impératifs de rendement et du manque de moyens qui rongent l’hôpital public, Jamal Abdel Kader, seul psychiatre de l’établissement, s’efforce de rendre à ses patients l’humanité qu’on leur refuse. Mais comment bien soigner dans une institution malade ?
Séance ciné-rencontre le 7 mai à 20h30. La séance sera suivie d'une discussion avec Romain Gady, psychologue au CESAM adolescence / Equipe Mobile PEA au Centre Hospitalier Henri-Laborit à Poitiers.
Critiques
Sur les pas du seul psychiatre de l’hôpital Beaujon à Clichy, ou l’inexorable découragement d’un jeune médecin investi et humaniste, bouffé par une institution malade. Un film qui happe et frappe fort. - Télérama
Le film tend un miroir au monde dans lequel nous vivons, c’est un reflet sans fard, sans romantisation. Jamal évoque la déconstruction de sa vocation pour la fonction publique. C’est le portrait d’un système exsangue, épuisé par des décisions politiques. « Ils n’en ont rien à faire si les patients meurent, si vous, vous mourez » confie un grand psychiatre au protagoniste du film. « Vous remplissez une case vide ». Face à ce cynisme et dans un tel marasme, Etat limite cherche et trouve avec succès ce qu’il reste d’humain, et de lien entre les humains. - Le Polyester
Entre tendresse et réalisme, le réalisateur Nicolas Peduzzi nous emmène au cœur du service de Psychiatrie de l’hôpital Beaujon, à Paris. A travers l’œil de la caméra, nous faisons face à des situations difficilement imaginables du grand public, de par la tension omniprésente dans le service, et du fait des états dans lesquels se trouvent certains patients. Néanmoins, l’ambiance de ce documentaire n’en est pas pour autant oppressante. Au contraire, le psychiatre que nous suivons nous permet de retrouver de l’espoir en l’avenir, malgré les doutes et les peurs qui l’habitent. Très beau documentaire, je recommande vivement ! - Valentine, ambassadrice étudiante du Dietrich
