Chronique d'un été

De Jean Rouch et Edgar Morin
France - 1961
1h30
documentaire
VF
diffusion : 2016
E
P

Paris, été 1960, le sociologue Edgar Morin et le réalisateur Jean Rouch interviewent des parisiens sur la façon dont ils se débrouillent avec la vie. Première question : êtes-vous heureux ? Les thèmes abordés sont variés : l'amour, le travail, les loisirs, la culture, le racisme etc. Le film est également un questionnement sur le cinéma documentaire : cinéma-vérité et cinéma-mensonge. Quel personnage jouons-nous devant une caméra et dans la vie ?

Séance proposée par l'Espace Mendès-France. Projection avec la présence exceptionnelle d'Edgar Morin (sous réserve), sociologue et philosophe, Jean-Paul Géhin, sociologue, Luis Florès, philosophe et Rachid Bendaoud, physicien.

TARIFS HABITUELS, SAUF ADHÉRENTS DIETRICH ET EMF : 4 €

Critiques

  • Ce qui nous frappe d’entrée de jeu, et qui fait forcément écho à notre situation actuelle, c’est une souffrance, un mal-être généralisé. (…) Tout fait sens, tout nous touche profondément car les différents protagonistes en s’impliquant totalement dans le film nous entraînent à leur suite, nous ménagent une place dans le cercle. On est dans un rapport si intime avec eux que l’on ne peut qu’être bouleversés, concernés par ce qu’ils nous livrent. www.dvdclassik.com

  • France, été 1961. Jean Rouch, à la demande d’Edgar Morin, quitte son terrain de prédilection africain pour un voyage singulier dans la France de l’époque : ouvrière, artiste bohème, immigrée, intellectuelle, « moyenne ». De cette démarche sortira un objet hybride de cinéma, ni tout à fait documentaire, ni tout à fait fictionnel, mais qui en questionne les frontières tout en traçant un portrait acéré d’une époque et d’un pays. (…) Chronique d’un été constitue une prise de parole sur le vif et dessine une France à la fois déprimée et capable de rire d’elle-même, perdue et ancrée dans les valeurs familiales, espérante tout autant que désillusionnée, solitaire et encore solidaire. C’est une « photographie sociologique » de la France pré-soixante-huitarde, portrait qui se déploie sur une palette riche et diverse de personnages, qu’on peut appeler des « témoins ». www.critikat.com