Buñuel après l’âge d’or
Suite au scandale de la projection de L’âge d’or à Paris en 1930, Luis Buñuel se retrouve totalement déprimé et désargenté. Un ticket gagnant de loterie, acheté par son ami le sculpteur Ramon Acin, va changer le cours des choses et permettre à Buñuel de réaliser le film Terre sans pain et de retrouver foi en son incroyable talent.
Séance proposée dans le cadre du festival ViÑetas qui aura lieu du 13 au 16 octobre à Poitiers.
Projection suivie d’un échange avec Fermín Solís, l’auteur du roman graphique original.
TARIFS : 5,50 € / 4 €
Critiques
Réaliste dans la reconstitution du milieu artistique des années 30 et du tournage de Terre sans pain, dont il raconte la réalisation, il insère des scènes oniriques (les cauchemars de Buñuel), ainsi que de courts extraits du documentaire de 1933. Le résultat esthétique est des plus convaincants et donne un éclairage sur Buñuel dénué de toute complaisance. Le film pointe l’égotisme du cinéaste, dans son obsession pour Dali, comme rival dans la reconnaissance de son œuvre. Cet ego se retrouve dans la manipulation de ses collaborateurs et des villageois démunis qu’il filme. La nature documentaire de son film est interrogée par les procédés qu’il utilise pour parvenir à ses fins […]. Ces travers racontent un artiste en formation. www.francetvinfo.fr
Cette humanisation d'une figure aussi révérée que Luis Buñuel (ici dépeint à un tournant de sa vie, alors qu'il est en conflit avec lui-même et plein des doutes de la jeunesse) confère émotion, authenticité et courage à un film qui montre certains de ses cauchemars hallucinatoires et rend même compte (à travers des flashbacks) de l'enfance du cinéaste et sa relation complexe avec son père, autoritaire. Ce titre raconte aussi le tournage d'un film dont le producteur s'est vu obligé d'imposer des choix raisonnables pour éviter que la folie de l'artiste ne coule un projet où toute une équipe (et des montants conséquents) était impliquée. cineuropa.org