Bad Lieutenant

De Abel Ferrara
Harvey Keitel, Frankie Thorn, Victor Argo
VERSION RESTAURÉE
USA - 1992
1h38
policier
VOST
diffusion : 2018
P

Un flic pourri et drogué accumule les dettes. Lorsqu'une nonne est violée par deux hommes dans une église, celle-ci place une récompense sur la tête des deux criminels. Le Lieutenant voulant payer les dettes qui mettent en danger sa propre vie, décide de rechercher les criminels, tel un chasseur de primes. Sa descente aux enfers ne verra plus de fin...

La projection du lundi 8 octobre à 21h sera précédée d'un pot convivial et présentée par un membre du conseil de programmation du Dietrich.

Critiques

  • Bad Lieutenant est probablement le meilleur film d'un réalisateur qui a parfois tendance à s'empêtrer dans sa propre caricature. Ici tout sonne juste, rien n'est de trop, et Harvey Keitel livre l'une de ses performances les plus sincères et les plus poignantes. Et comme le dit Martin Scorsese en personne, rarement le thème de la rédemption aura été aussi bien traité au cinéma. www.citizenpoulpe.com

  • Naturalisme et sophistication se télescopent dans un portrait non seulement d’un flic au bord du gouffre, mais aussi d’une ville, New York, de sa faune, ses junkies, ses putes, ses dealers… Le réalisateur capte une atmosphère décadente et fascinante, totalement crédible. Certains plans ont par ailleurs été tournés sur le vif, sans autorisation, créant un climat d’authenticité inédite. La fluidité du montage, l’absence de musique extra diégétique […] sont aussi à porter au crédit de cette bouleversante tragédie humaine plaçant alors Abel Ferrara au sommet. www.culturopoing.com

  • Les scènes sont majoritairement improvisées, les prises de drogues réelles, le tournage en moins de vingt jours rapide, l’esthétique brute, les vrais passants et non des figurants sont utilisés pour obtenir des réactions authentiques à la brutalité des actions filmée. Ainsi, la mise en scène de Ferrara, aidée par Ken Kelsch, son directeur de la photographie attitré, fait jaillir l’intensité d’une violence hyperréaliste et évite la caricature. […] La singularité de sa mise en scène et la pertinence avec laquelle il aborde le sujet de la rédemption sont saluées par les cinéphiles, l’œuvre de Ferrara devient ainsi rapidement culte. Le cinéaste offre un drame criminel brut qui expose la dépravation humaine, et urbaine, pour interroger les possibilités de réhabilitation de ceux qui la vivent. www.cinechronicle.com