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Les Trésors de Marlène / LA PIEL QUE HABITO
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À 21h. Pour sa 4e saison, le ciné-club « Les Trésors de Marlène » collera au plus près des corps en explorant la problématique de la peau. La peau constitue, à la manière de la pellicule de film, la surface sur laquelle s'impriment les traces du passage du temps : rides, tatouages, cicatrices. C'est aussi l'enveloppe à travers laquelle nous nous présentons aux autres, le lieu d'expression fidèle ou trompeur de notre identité ; s'intéresser à la peau, c'est envisager les motifs fantastiques de la métamorphose et du body swap, mais aussi l'enjeu plus politique des discriminations raciales. Parler de peau c'est, enfin, s'intéresser à la manière dont les films investissent la question du toucher ; comment, sur un écran en deux dimensions, l'image et le son travaillent à transmettre des sensations corporelles aux spectateur·rice·s, de la douceur d'une caresse à la violence d'un coup de poignard. Au programme, toujours une projection par mois entre septembre à juin, suivie d'une discussion avec Alexandre Moussa (du webzine Critikat) et ses invité·e·s.
La programmation s'ouvrira sur La Piel que habito de Pedro Almodóvar. Dans cet hommage aux Yeux sans visage de Georges Franju, le cinéaste espagnol retrouve l'acteur fétiche de ses débuts, Antonio Banderas. Cette série-B vénéneuse, qui reconfigure sur un mode horrifique les motifs récurrents de la carrière d'Almodóvar (le désir, la mort, et la fluidité des identités), constitue incontestablement le sommet dérangeant et dérangé de sa dernière période.
Tarifs habituels.