L'Évangile selon Saint-Matthieu

De Pier Paolo Pasolini
Italie, France - 1964
2h17
drame
VOST
diffusion : 2022
E
P

Un ange vient annoncer à Joseph que sa femme Marie attend le fils de Dieu : Jésus. Devenu jeune homme, son cousin Jean-Baptiste le fait Christ. Il se retire dans le désert durant quarante jours et quarante nuits puis s’en va prêcher la bonne parole entouré de ses disciples. Trahi par l’un d’entre eux, Jésus meurt sur le Golgotha mais ressuscite trois jours plus tard...

*VERSION RESTAURÉE*

Critiques

  • La vie de Jésus au cinéma n’aurait engendré qu’une série de croûtes, versant kitsch hollywoodien ou versant catéchisme illustré, si Pier Paolo Pasolini n’avait signé en 1964 un chef-d’œuvre, incarné et poétique, politique sans être sacrilège, qui eut l’audace de plaire à ­ presque ­ tout le monde : aux croyants comme aux athées, aux marxistes, aux freudiens… […] Cette adaptation de l’un des textes fondateurs du christianisme entérine la rupture avec le néoréalisme ­ que l’on peut pressentir dans les deux premiers films ­ et ose aborder de front la question du sacré, qui hante le cinéaste-poète dès Accattone. www.lesinrocks.com

  • Libéré par son athéisme de toute schématisation, Pasolini a su donner du Christ l’une des visions les plus sincères qui soient, emplie de désespérance, de violence psychologique, d’idéalisme, et surtout rayonnante d’humanisme. Un très grand film où se rejoignent miraculeusement la poésie de l’Évangile et celle d’un des créateurs les plus inspirés du septième art. www.avoir-alire.com

  • Communiste, homosexuel, athée contrarié, Pier Paolo Pasolini en surprit plus d'un quand il s'attaqua à ce projet. C'était oublier que ce créateur marginal et irrécupérable a toujours été fasciné par le sacré et les mythes. Sa sainte Trinité baroque, « Dieu, Marx et la Poésie », était un foyer de contradictions fructueuses. Ni relecture militante ni reconstitution sulpicienne, son Évangile frappe d'abord par sa sécheresse, son dépouillement documentaire. Puis émergent le néoréalisme, l'expressionnisme, l'hommage aux grands maîtres de la Renaissance... Télérama