Les intranquilles
Leila et Damien s’aiment profondément. Malgré la maladie dont il est atteint, il tente de poursuivre sa vie avec elle sachant qu’il ne pourra peut-être jamais lui offrir ce qu’elle désire.
La séance du mercredi 1er novembre à 21h sera suivie d’un échange avec L'UNAFAM 86 (Union Nationale de Familles et Amis de Personnes Malades et/ou Handicapées Psychiques).
COUP DE COEUR DIETRICH
Le film est diffusé avec des sous-titres pour sourds et malentendants le mercredi 6 octobre à 21h, le samedi 16 octobre à 15h30 et le lundi 25 octobre à 18h30.
Critiques
Le risque est grand dans ce genre d’entreprise de s’enferrer dans le film à sujet (la maladie mentale et ses dommages collatéraux pour l’entourage) doublé d’une démonstration de force du comédien incarnant les pétages de plomb à répétition. Soit précisément l'inverse de ce qu’est Les Intranquilles. […] [Le film] vous terrasse d’émotion(s) précisément car il ne sacrifie à aucune facilité larmoyante. Parce qu’on le vit en immersion dans la tête de Damien, dépassé par ce qu’il vit comme et dans celle de Leïla, refusant d’abandonner le navire malgré les tempêtes successives. premiere.fr
Les Intranquilles se situe dans la continuité des films de Lafosse comme L’économie du couple ou À perdre la raison. Le cinéaste ausculte dans les détails les plus intimes l’effondrement d’un couple et d’une famille à l’aune d’un ennemi invisible, à savoir la maladie mentale. Cet ennemi n’a rien à voir avec le médecin pervers et manipulateur ou le spectre du manque d’argent. C’est une pathologie insidieuse, maltraitante, qui laisse les personnes dans le désœuvrement total. […] La puissance de la réalisation est éminemment liée à l’interprétation des deux comédiens principaux. Damien Bonnard se jette à cœur et à corps perdus dans les habits de son personnage, ravagé par la bipolarité. Toutes les gestualités, tous les passages à l’acte, tous les mots sont d’une justesse incroyable, comme s’il avait été lui-même l’objet de ce mal et en connaissait parfaitement tous les traits. avoir-alire.com
Beau titre, bon film. […] Le réalisateur d’À perdre la raison (2012) et de L’Économie du couple (2016) revient sur le terrain de la famille confrontée à plus fort qu’elle – ici, la bipolarité – mais signe une mise en scène moins clinique qu’à l’accoutumée et réussit à ménager autant de tension que d’émotion. Il peut compter sur un duo d’acteurs formidables, Leïla Bekhti et, surtout, Damien Bonnard, franchement bluffant en artiste peintre maniaco-dépressif. telerama.fr
La tension est l’élément qui cimente toute l’histoire, ne relâchant jamais son étreinte, étouffante. Là où on pouvait dans certains de ses précédents films ressentir des variations de tons, des scènes de joie coupant les moments difficiles, dans Les intranquilles, Joachim Lafosse ne fait jamais retomber son rythme. Le personnage de Damien contamine l’espace dans une inquiétude flottante visible en premier lieu dans les yeux et le corps de Leïla, complètement épuisée […]. Il faut saluer les performances des acteurs du film qui ont porté très fort un sujet et une exigence de jeu très complexes. Joachim Lafosse réussit au delà de ses intentions, ancrant de plus son récit dans l’actualité de la pandémie, Les intranquilles étant l’un des premiers films de fiction qui inclut les masques et ses problématiques au cœur de l’histoire. C’est une pierre de taille et de qualité ajoutée par le cinéaste belge dans une filmographie qui abrite déjà une bien belle maison fondée sur des fondations solides. lebleudumiroir.fr