La ballade de Narayama
Orin, une vieille femme des montagnes du Shinshu, atteint l'âge fatidique de soixante-dix ans. Comme le veut la coutume, elle doit se rendre sur le sommet de Narayama pour être emportée par la mort. La sagesse de la vieille femme aura d'ici-là l'occasion de se manifester.
Dans le cadre de la rétrospective Shohei Imamura, la séance de LA FEMME INSECTE du lundi 3 septembre à 21h sera précédée d'un pot convivial et d'une présentation du réalisateur et du film par Jérémy Bouyer, notre critique maison et rédacteur de la passionnante émission cinéma « La Théorie des genres » sur Radio Pulsar !
Critiques
Empire des sens version sauvage dans une fable sur les paysans nippons, où une certaine théâtralité le dispute à la sensualité animale. Les inrockuptibles
La Ballade de Narayama est la seconde adaptation japonaise d’une nouvelle de Shichirō Fukazawa (1914-1987) (...) Celle-ci tourne autour d’un personnage de grand-mère, Orin (Sumiko Sakamoto), atteignant l’âge avancé pendant lequel elle doit accomplir le rite funéraire traditionnel : gravir le mont Narayama sur les épaules de son fils aîné, pour y finir ses jours livrée aux éléments et à la divinité des lieux.
Le film qu’en tire Imamura, cinéaste résolument moderne, s’oppose en tout point au classicisme de Kinoshita, qui exaltait la piété filiale et le respect des traditions. Au contraire, Imamura perpétue sa vision décapante et désacralisée d’une humanité primitive (comme dans Profonds désirs des dieux, 1968) qu’il se plaisait à saisir « par le bas du corps », à ras d’instincts et de pulsions. Le Monde