Creepy
Un ex-détective devenu professeur en criminologie s’installe avec son épouse dans un nouveau quartier, à la recherche d’une vie tranquille. Alors qu’on lui demande de participer à une enquête à propos de disparitions, sa femme fait la connaissance de leurs étranges voisins.
Critiques
Le nouveau Kiyoshi Kurosawa fait certainement partie des meilleurs polars qu'il ait jamais mis en scène. D'abord parce que le rythme nonchalant de la mise en scène et les digressions humoristiques du début sur les enquêtes façon US permettent une réelle montée en puissance du suspense. (…) Il exploite à la fois la mélancolie, la peur des regrets, osant des scènes qui auraient pu frôler le grandguignolesque. Au lieu de cela il soutient la tension grâce à de multiples rebondissements, réussissant à étonner le spectateur jusqu'à la dernière minute. www.abusdecine.com
Kiyoshi Kurosawa n’a plus à prouver qu’il est passé maître dans l’art de mélanger les registres avec fluidité : le film de fantôme avec le mélodrame, ou bien le film d’enquête policière avec le fantastique. Mais jusqu’ici, l'humour avait rarement pointé le bout de son nez dans la filmographie du réalisateur japonais. (…) Si le protagoniste mène son enquête comme un jeu, en dehors de son temps libre, Creepy passe progressivement du polar à la farce noire et macabre, sans jamais tomber dans la parodie, comme une version toxico-malaise de Nos chers voisins. Un équilibre inédit et culotté chez le toujours élégant Kurosawa, et qui rappelle de manière inattendue les satires de Claude Chabrol. www.filmdeculte.com
Comme Tourneur ou Lynch, Kurosawa est capable de filmer une façade de maison, un jardin, une porte, en suscitant trouille et suspense, en suggérant que sous la surface quotidienne et rassurante des choses se produisent des horreurs innommables. (…) Difficile de cerner exactement l’endroit où un cinéaste échoue ou parvient à susciter l’effroi, mais avec le bien nommé Creepy, la réussite est totale. www.lesinrocks.com