RBG
À 85 ans, Ruth Bader Ginsburg est devenue une icône de la pop culture. Juge à la Cour Suprême des États-Unis, elle a construit un incroyable héritage juridique. Guerrière, elle s’est battue pour l’égalité hommes/femmes, et toutes formes de discrimination. Son aura transgénérationnelle dépasse tous les clivages, elle est aujourd’hui l’une des femmes les plus influentes au monde et le dernier rempart anti-Trump. Betsy West et Julie Cohen nous font découvrir la fascinante vie de celle que l’on nomme désormais « Notorious R.B.G. » en référence au rappeur Notorious B.I.G.
La projection du mardi 6 novembre à 21h sera suivie d’une discussion autour de la Cour Suprême dans le système américain avec Dominique breillat, Professeur émérite en Droit Public à l’Université de Poitiers.
Critiques
À travers le portrait de cette combattante de l’injustice sociale dont le parcours est fascinant, c’est tout un pan de l’histoire américaine que revisitent Betsy West et Julie Cohen, revenant notamment sur la longue lutte (encore en marche) pour parvenir à une véritable égalité des sexes. À l’heure où le scandale du #MeToo fait rage et où les frasques de Trump sont quasi quotidiennes, RBG est un documentaire ancré dans l’air du temps, passionnant aussi bien sur le fond pour les problèmes qu’il évoque et les questionnements qu’il soulève, que pour le regard qu’il porte sur cette héroïne qui aura vouée sa vie à s’opposer à la discrimination. Parfois drôle, parfois émouvant mais toujours pertinent, RBG est un documentaire à voir. mondocine.net
Tout en elle est inspirant : son parcours de pionnière — à l’instar de Virginia Woolf dans Une chambre à soi, elle s’était vu refuser l’accès à la bibliothèque de Harvard dans les années 1950 —, sa façon de faire avancer la cause des femmes à coups d’arguments juridiques et sa glorieuse vieillesse de dissidente. Quant à sa longue histoire d’amour avec feu son mari, un avocat fiscaliste boute-en-train qui a sacrifié pour elle sa brillante carrière, elle est habilement utilisée par le film pour désamorcer les critiques antiféministes sur une prétendue haine des hommes. Ce documentaire a beau être de facture classique, on en sort remonté(e) à bloc. www.telerama.fr