R100
Un homme ordinaire qui élève seul son petit garçon depuis que son épouse est plongée dans le coma rejoint un club mystérieux où l’adhésion ne peut durer qu’un an et où aucune résiliation n’est admise. Un monde de plaisirs s’offre alors à lui ; il apprécie particulièrement l’intrusion dans son quotidien de femmes dominatrices. Jusqu’au jour où celles-ci s’approchent d’un peu trop près de sa famille. Il va alors tenter d’annuler son adhésion au club.
Critiques
Tandis que Big Man Japan jouait avec les codes des films de super héros pour mieux les détruire, et Saya Zamurai revisitait le Japon féodal, R100 s’attaque à des sujets a priori beaucoup plus sociétaux : le blues du salary man, le fantasme de la prostitution, le sadomasochisme. Évidemment il le fait comme il l’entend, c’est-à-dire de manière totalement déjantée et imprévisible. (…) Le traitement « cartoonesque » du sujet, avec une escalade dans le grotesque, le « nonsense » et le délire n’occulte pas, comme toujours chez Matsumoto, une véritable noirceur et une grande cruauté. C’est le concept du film « trôle », triste et drôle à la fois. (…) La machine à idées fonctionne à plein régime, même si Matsumoto n’est plus obsédé par la création d’une forme de narration ou de fabrication inédite comme pour ses précédents films. Nous sommes ici dans une certaine tradition – même si le mot est fort – de la comédie sexy et burlesque, avec courses poursuites, rebondissements feuilletonesques empruntés au thriller, au film fantastique et d’espionnage. www.arte.tv