Mister Babadook

De Jennifer Kent
Essie Davis, Noah Wiseman, Daniel Henshall
Australie - 2013
1h34
horreur, thriller
VOST
diffusion : 2014
P

Depuis la mort brutale de son père, Samuel, 6 ans, est très perturbé. Amelia, sa mère, lutte pour continuer à aimer son fils malgré ses crises régulières et ses cauchemars. Quand un livre de contes intitulé Mister Babadook se retrouve mystérieusement dans la chambre de Samuel, celui-ci est convaincu que le Babadook existe réellement. Et Amelia commence peu à peu à sentir une présence malveillante autour d’elle...

PREMIER FILM // COUP DE COEUR DIETRICH !

Prix du public, Prix du Jury et du Jury Jeunes, Prix de la Critique Internationale, Prix de la Critique Internationale (Gérardmer 2014)

Critiques

  • Dans les années 80, coiffé d’un couvre-chef, la peau marquée par les brûlures et les gants hérissés de lames, Freddy Krueger venait hanter nos rêves dans Les Griffes de la nuit de Wes Craven avant que le croquemitaine ne succombe à la farce et la parodie de lui-même au fil des suites. On pensait depuis lors la figure du boogeyman surgie de l’ombre un peu désuète. (…) Heureusement la cinéaste australienne Jennifer Kent réalise un habile petit tour de force et vient par la même occasion conforter le buzz alimenté autour du dernier festival de Sundance. (…) Avec un subtil traitement des relations entre les deux personnages principaux dont découle toute la véritable force du long-métrage (ce clairvoyant mélange d’amour, de frustration et de peur), Jennifer Kent se dévoile avec une adresse rare. Elle trouve dans les performances d’Essie Davis (vu dans Isolation qui fût déjà primé à Gérardmer lors de l’édition 2006) et du jeune Noah Wiseman la densité dramatique nécessaire au bon fonctionnement de cette histoire qui fait basculer les peurs enfantines dans le monde des adultes. Au final quand le frisson parcourt l’échine, que les personnages sont traités avec autant de justesse et que l’interprétation suit, on ne peut qu’applaudir ce premier jet à la fois modeste et éminemment réussi. www.avoir-alire.com

  • The Babadook n’est pas un film de gamin possédé. Le démon surgit dans l’histoire comme un pop-up dans un album pour enfants (simple esquisse de monstre dans un livre à tirette et pure incarnation du Mal), mais aussi comme un souvenir dont on ne se débarrasse pas, un caillou dans la chaussure, un sentiment aussi refoulé qu’à fleur de peau. Le monstre de The Babadook n’est ni Freddy, ni Jason. Il a le nom d’une comptine enfantine, et il est une peur archétypale cachée sous le lit. Que faire de ses démons ? On les combat, on les apprivoise aussi. (…) Jennifer Kent, avec une constante humilité, parvient à faire un film qui fait peur (assez, et la réalisatrice maîtrise à merveille les codes du genre), qui fait rire (un peu, car le film est spectaculairement très généreux) et surtout qui parvient à émouvoir. À ceux qui lui reprocheront d’être trop classique, on pourra demander quel est le dernier film qui est parvenu à susciter ces trois émotions en même temps. www.filmdeculte.com