Mange tes morts
Tu ne diras point
Jason Dorkel, 18 ans, appartient à la communauté des gens du voyage. Il s’apprête à célébrer son baptême chrétien alors que son demi-frère Fred revient après plusieurs années de prison. Ensemble, accompagnés de leur dernier frère, Mickael, un garçon impulsif et violent, les trois Dorkel partent en virée dans le monde des « gadjos » à la recherche d’une cargaison de cuivre.
Prix Jean Vigo 2014
Critiques
Mange tes morts réussit là où le cinéma français a souvent échoué : marier le naturalisme français avec les codes et la mythologie du cinéma de genre américain. Le film nous plonge dans la communauté des gens du voyage avec leur langage et leurs traditions. Les acteurs sont tous amateurs et du milieu, "jouant" leur propre rôle. Cette authenticité presque documentaire insuffle au film un souffle qui lui permet de transcender le classicisme d'un scénario balisé et référentiel (Scorsese, Mann, Coppola, Ford entre autres). Un coup de projecteur bienvenu sur cette communauté, sous la forme d'un cri du cœur symbolisé par le titre du film. www.senscritique.com
Le deuxième long métrage de fiction de Jean-Charles Hue confirme bien les intuitions soulevées par La BM du Seigneur (2010). (…) Une ambition au fond : ouvrir à cette communauté qu’il connaît comme aucun autre cinéaste français de nouvelles perspectives d’existence. Soit celles d’un cinéma d’action et de furie, par moment d’un road movie nocturne et suspendu à la Michael Mann. Jean-Charles Hue impose ici avec force non seulement sa méthode sans rivale mais aussi des figures auxquelles seuls un Jacques Rozier ou un Jean-François Stévenin cinéaste, hélas disparus des radars, sauraient donner vie. Sauf à dériver outre-Atlantique, du côté d’un Monte Hellman fraîchement ressuscité (Road to nowhere, 2010). Nous avons peut-être, enfin, notre nouveau Macadam à deux voies. www.senscritique.com