La vie est belle
Le décès de son père oblige un homme à reprendre l'entreprise familiale de prêts à la construction, qui permet aux plus déshérités de se loger. Il entre en conflit avec l'homme le plus riche de la ville, qui tente de ruiner ses efforts. Au moment où il approche de la victoire, il égare les 8 000 dollars qu'il devait déposer en banque. Le soir de Noël, désespéré, il songe au suicide. C'est alors que le Ciel dépêche à ses côtés un ange de seconde classe, qui pour gagner ses ailes devra l'aider à sortir de cette mauvaise passe...
*VERSION RESTAURÉE*
La projection du lundi 6 à 21h sera précédée d’un pot convivial et d’une présentation.
TARIFS SÉANCE 6 DÉCEMBRE À 21H : 5,5 € (plein tarif) / 4 € (tous tarifs réduits sauf carte abonnement TAP)
Critiques
La première réaction, lorsque le rideau tombe et laisse apparaître les lettres « The End », est l’incrédulité. Ce sentiment et ce petit moment de flottement propre aux chefs-d’œuvre qui emplissent le cœur d’un trop-plein d’amour cinématographique. Les yeux écarquillés cherchent leurs repères alors même que le sourire figé sur le visage ne se dissipera pas de sitôt. Puis on se questionne : comment y est-il arrivé ? Comment Frank Capra a pu atteindre cette symbiose entre le drame familial, l’errance fantastique et la romance salutaire ? À cette dernière question, nulle réponse franche mais une certitude : La vie est belle est un beau, un très beau film, qui distille la vie sous son meilleur jour. Il est si rare, par le prisme de l’écran, de faire pleurer de joie un spectateur. Pourtant, la fin du film de Capra y parviendra sûrement tant dans celle-ci réside un ouragan émotionnel qui emporte tout sur son passage, avec la ferveur et l’innocence des premiers amours. www.lebleudumiroir.fr
Pour Capra, toute société qui se respecte devrait être fondée sur le partage. Propagande socialiste ou communiste ? La question s’est posée pour le FBI en 1947. Comme quoi, même la bonté est suspecte quand l’on désacralise ce précieux Capital. Mais si Capra affirme que l’argent ne fait pas l’homme, c’est aussi pour faire de l’humain le sel de son cinéma. La recherche du profit n’intéresse pas le cinéaste. Il préfère déconstruire un modèle américain en montrant que les rêves ne trouvent pas toujours un accomplissement. […] Le lien, ce fameux lien, cette action de l’individu sur l’individu, voilà ce qui fonde toute vie sociale. Avec la foi d’un enfant, Capra – comme son George Bailey – empêche autrui de céder au désespoir. Puisqu’au fond, La vie est belle invite à une réconciliation de l’humanité avec elle-même. www.leblogducinema.com
Au-delà de son aspect bien-pensant et conservateur, La vie est belle est un chef-d’œuvre de tendresse et d’humanisme, mêlant simplement le réalisme social au merveilleux. Un concentré de tous les thèmes dits « capraesques » : solidarité, innocence, bonté rédemptrice. Pour le cinéaste, la vie vaut toujours d’être vécue, miracle ou pas. Télérama