La lutte des classes
Sofia, brillante avocate d’origine maghrébine, et Paul, qui est resté le batteur anarcho-punk de sa jeunesse, emménagent dans une maison de banlieue. Ils inscrivent leur fils Corentin à l’école primaire du quartier. Mais lorsque tous ses copains désertent l’école publique pour l’institution catholique Saint-Benoît, Corentin se sent seul. Pris en étau entre leurs valeurs et leurs inquiétudes parentales, Sofia et Paul vont voir leur couple mis à rude épreuve.
Critiques
Presque dix ans après Le nom des gens, Michel Leclerc repart au combat avec les mêmes armes : pertinence, humour, tolérance et loufoquerie. À travers ce titre à double lecture, il s’interroge sur l’école qui ne remplit plus son rôle d’ascenseur social et sur les tensions communautaires qui en découlent, mettant à mal les idéaux d’égalité chers aux générations précédentes. […] Sur un ton gentiment provocateur mais toujours bienveillant, il aborde bon nombre de sujets brûlants : la religion, le voile, le harcèlement scolaire, la formation des enseignants, le repli sur soi... et réussit même l’exploit de ne jamais se prendre les pieds dans l’écueil de la pesanteur. www.avoir-alire.com
Mêlant comme à son habitude comédie décomplexée, analyse sociale et message politique, le réalisateur du Nom des gens s’attaque donc cette fois à un sujet qui gêne aux entournures nombre de "bobos" […] des grandes métropoles, chantres du brassage et de la mixité et n’hésitant pas à s’installer dans les quartiers populaires, mais qui finissent souvent par renier ces valeurs quand la question de l’avenir scolaire de leurs enfants arrive sur la table. En décortiquant cette situation, sous l’enveloppe d’un humour permettant de s’extraire de la pesanteur du réalisme et ne reculant pas devant l’autodérision, La Lutte des classes met en lumière bien des contradictions et dévoile un tableau de la proche banlieue parisienne beaucoup plus complexe qu’on ne pourrait l’imaginer. cineuropa.org
Intelligent de bout en bout, La Lutte des Classes utilise quelques clichés pour mieux s’en amuser, les malmener et les dénoncer avec un style incisif et souvent hilarant mais toujours dénué du moindre cynisme. C’est la grande force de Michel Leclerc, savoir rire de ses personnages mais avec tendresse et bienveillance, en s’évertuant à créer un lien de connexion immédiat entre eux et le spectateur. mondocine.net