Enys Men
Sur une île inhabitée des Cornouailles, une bénévole passionnée de vie sauvage se livre à des observations quotidiennes sur une fleur rare. Sa vie est hypnotique dans sa monotonie, elle répète les mêmes gestes jour après jour, comme un rituel. Au fur et à mesure, des sons et des images provenant d'autres temporalités commencent à s'infiltrer, perturbant progressivement son équilibre.
Critiques
Situations bizarres, apparitions étranges, on s’inquiète pour l’héroïne de cette histoire, mais elle-même apparaît comme n’étant pas rassurante dans son comportement. On a ici affaire à une œuvre très originale, même si elle comporte beaucoup de références et si on y trouve de nombreuses passerelles avec des films ou des contes, des histoires folkloriques. Tourné avec peu de moyens, Enys men constitue une véritable réussite du film d’angoisse et s’adresse davantage à l’imaginaire du spectateur et à ses ressentis qu’à son intellect. - Le bleu du miroir
Enys Men est un long métrage trop unique pour qu’on puisse l’accuser de suivre des recettes, surtout celles des autres. Au-delà des échos cinéphiles que l’on peut s’amuser à glaner ça et là (comme l’héroïne qui semble voyager dans le temps à mesure qu’elle cueille des fleurs), le film fait preuve d’une absence de concessions admirable, d’une réelle radicalité dans sa manière de privilégier une mise en scène sensorielle et intense à un récit convenu. A rebours de toute classification évidente, Enys Men est un voyage hypnotisant, une oeuvre brève et stupéfiante comme une éclipse. - Le Polyester