Dans un jardin qu’on dirait éternel

De Tatsushi Omori
Haru Kuroki, Mikako Tabe, Kiki Kirin
Japon - 2018
1h40
drame
VOST
diffusion : 2020
P

Noriko et Michiko viennent de terminer leurs études. En attendant de savoir à quoi consacrer leur vie, elles sont poussées par leurs parents vers l’art ancestral de la cérémonie du thé. Dans une petite maison traditionnelle de Yokohama, Noriko, d’abord réticente, se laisse peu à peu guider par les gestes de Madame Takeda, son exigeante professeure. Elle découvre à travers ce rituel la saveur de l’instant présent, et prend conscience du temps précieux qui s’écoule au rythme des saisons... Michiko, quant à elle, a décidé suivre un tout autre chemin.

PREMIER LONG-MÉTRAGE

LE MARDI 15 À 21H, LA SÉANCE EST À 4 € POUR LES PERSONNES QUI PARTICIPENT À LA PRÉSENTATION DE TRIMESTRE (19H15, ENTRÉE LIBRE).

Critiques

  • Dans un Jardin qu’on dirait éternel est un film profondément féminin, et sa réussite tient grandement à l’interprétation de ses actrices, à commencer par Madame Takeda. La professeure, particulièrement émouvante, est interprétée par la regrettée Kirin Kiki dont il s’agit là du dernier film, et qui avait marqué les mémoires ces dernières années dans les films de Hirokazu Kore-eda (Tel père, tel fils ou Une affaire de famille) ou de Naomi Kawase (Les délices de Tokyo). […] La tradition de la cérémonie du thé constitue un miroir sur le passé du Japon, ainsi qu’un révélateur pour celles qui la pratiquent. Elle leur apprend à relativiser et à apprécier les bonheurs simples, à percevoir la beauté de chaque jour, dans les détails imperceptibles. Le film de Tatsushi Ōmori est une ode à l’instant présent, à vivre chaque moment pleinement. Comme l’affiche Madame Takeda dans son pavillon : « Chaque jour est un bon jour ». Une philosophie qui résonne d’autant plus fortement en ces temps troublés. www.lebleudumiroir.fr

  • Bien plus qu’un récit de transmission entre générations, ce premier film de Tatsushi Omori apprend à mettre des suppléments d’âme dans ses actes, pour devenir libre. Sa grande force est de rester aussi humble que l’est l’enseignement de Madame Takeda. Les mouvements de la caméra, aériens, rejoignent ceux de la vieille dame dans une osmose douce et sensible. Au beau milieu de ce jardin immaculé, hors du temps, l’image de Kirin Kiki, aux yeux rieurs, semble immuable. www.hanabi.community