Abel
À 31 ans, Abel a pour unique univers l'appartement luxueux de ses parents d'où il ne sort jamais. Jusqu'au jour où, mis dehors par son père exaspéré, il se retrouve pour la première fois dans la rue, fasciné, intrigué, perdu... Il est recueilli par hasard par la maîtresse de son père, séduite par cet homme étrange.
Prix de la critique (Venise, 1986)
Prix de la critique hollandaise (1986)
Critiques
A la vision de « Abel » (1985) et de « Les Habitants » (1992), le spectateur note immédiatement le goût particulier de ce réalisateur pour une esthétique soignée concentrée sur des galeries de personnages. Ces dernières visent la représentation d’un monde absurde, cruel et mâtiné d’humour noir. (…) Cette misanthropie apparente est néanmoins tempérée par des instants plus légers et drolatiques, pas loin de l’expression d’un Jacques Tati dans sa manière distanciée à croquer les silhouettes de ses personnages. Et si l’on pense aussi à l’humour grinçant ou aux ambiances glacées d’un Roy Anderson, parfois même aux visions poétiques, irréelles et extravagantes d’un Fellini, Alex Van Warderdam reste en dehors des classifications cinématographiques habituelles : rare, fort en gueule, sophistiqué, son travail est d’autant plus précieux.
Source : www.arte.tv