Mimosas

La voie de l’Atlas

De Oliver Laxe
Ahmed Hammoud, Mohamed Shakib Ben Omar, Said Aagli
Grand prix (Semaine de la Critique, Cannes 2016)
Espagne, Maroc, France, Qatar - 2016
1h33
drame
VOST
diffusion : 2016
S
P

Une caravane accompagne un cheik mourant à travers le Haut Atlas marocain pour qu’il soit enterré à côté de ses proches. Mais la mort n'attend pas. Les caravaniers, craignant la montagne, refusent de continuer à porter le cadavre. Said et Ahmed, deux voyous voyageant avec eux, se proposent pour mener le corps à destination. Ailleurs, Shakib est « investi » d’une mission : aller dans la montagne aider les caravaniers de fortune.

Critiques

  • Il est assez rare que des films produisent un tel effet hypnotique (...). Mimosas est de cette catégorie, capable de suspendre la course du temps l'espace d'une projection, sans que les raisons de ce petit prodige soient évidentes à comprendre. (...) Il serait un peu réducteur de convoquer exclusivement le caractère grandiose des paysages pour tenter de décortiquer le pouvoir exercé par Mimosas, même si la mise en scène de cette Nature surpuissante, réduisant parfois les hommes à l'état de poussière en mouvement, développe une sensualité palpable en harmonie avec les territoires (...). Au fur et à mesure de la progression des personnages, la difficulté s'accroît, poussant les hommes dans les derniers retranchements de leur foi pour qu'ils acceptent de continuer un chemin impossible. Exactement comme le film, exploration mystique qui développe sa propre foi envers le cinéma en accompagnant ses personnages jusqu'au bout. www.telerama.fr

  • Mimosas est un film mystérieux sur le mystère, une parabole qui retient ses enseignements, et bien malin sera celui qui en extraira toute la vérité. N’était celle, absolue et limpide, de ses images. Arrive rapidement un moment où le spectateur décide de ne pas tout maîtriser, pour se laisser simplement porter par la beauté majestueuse de ce western mystique. Il y est question de foi, mais pas seulement religieuse : il faut croire au cinéma, se dit-on en son for intérieur, alors que les personnages s’enfoncent dans un paysage de plus en plus menaçant, et dans une intrigue de plus en plus opaque. Il faut croire au cinéma et en ses pouvoirs, quand bien même ceux-ci resteraient occultes. next.liberation.fr