Mère Jeanne des anges
Pologne, XVIIe siècle. Le Père Suryn est envoyé comme exorciste dans un cloître dont les sœurs seraient possédées par divers démons. Plusieurs exorcistes s’y sont succédé sans résultats. Garniec, le curé et confesseur de la communauté, accusé de sorcellerie, est mort sur le bûcher peu de temps auparavant. A son arrivée, Mère Jeanne, la supérieure du couvent, provoque d’emblée le religieux.
La séance du lundi 8 avril à 20h30 sera précédée d’un pot offert et suivie d’un éclairage historique sur les possédées de Loudun et le Curé Urbain Grandier (et leurs prolongements dans la littérature), avec Jean-Marie Augustin, Professeur émérite à la Faculté de droit et des sciences sociales de l’Université de Poitiers où il enseignait l’histoire des institutions (spécialisé en histoire du droit pénal). Il est l’auteur, entre autres, des « Grandes Affaires criminelles de Poitiers » (2000) ainsi que Jean-Baptiste Marchand, Maître de Conférences en Psychologie Clinique, Psychopathologie et Psychanalyse (Associate Professor in Clinical Psychology, Psychopathology and Psychoanalysis), Psychologue Clinicien - Psychanalyste (Clinical Psychologist - Psychoanalyst), co-Directeur du Département de Psychologie (Director of Department of Psychology) ,co-Directeur de l'équipe Clinique de l'Acte et PsychoSexualité (RPpsy-CAPS), composante de l'Unité de Recherche multi-sites Recherches en Psychopathologie et Psychanalyse - URm 15297 (Director of lab and Research Unit RPpsy-CAPS), co-Responsable du Master Psychologie Clinique Psychanalytique (PCP) (Head-Coordinator of the Master degree Clinical Psychology and Psychoanalysis) à l'Université de Poitiers.
Critiques
Tout est contraste et fracas, mais avec une retenue, avec pudeur et un mutisme qui laisse place à une bande-son envoûtante. Cloches, chant des nonnes, écho des voix dans la chapelle déconstruisent la rigidité de l’espace et ramènent dans les plans, le plus souvent rapprochés, un hors-champ moins spirituel qu’instinctuel. L’enjeu dramatique du film émane de cet impeccable gothique minimaliste qui réinjecte un peu de nature humaine dans la rigidité d’une Pologne communiste éminemment pieuse. Ode à la lutte, Mère Jeanne des anges reste encore aujourd’hui un ensorcelant pamphlet. - Critikat
Ce récit d’une communauté religieuse sous l’emprise du démon est une œuvre majeure du cinéma polonais, qui donne envie de (re) découvrir les films de son auteur. […] Inspiré par l’histoire des Ursulines « possédées de Loudun » (1632-37), le scénario ne cherche pas la reconstitution et la précision historiques, et pas uniquement en raison de la transposition dans le cadre d’un couvent polonais. Le cinéaste, proche de la démarche de Dreyer ou Bergman, a tenté de percer les mystères de l’âme humaine, et les ambivalences de personnages pris par des passions qui les dévorent. - A voir à lire
