Voilà, Tabou est un de ces films, ils sont rares, sur lesquels on préférerait n'avoir pas à mettre des mots, car ce que les mots peuvent dire n'est pas cinéma, quand tout chez Miguel Gomes n'est que cinéma, et donc forcément, naturellement, plus encore que cela, infiniment. Le Nouvel Observateur

Tabou, en glissant suavement du Portugal d'aujourd'hui au passé mythique d'une colonie d'Afrique à la veille de son indépendance, poursuit cette hubris filmique de mise au défi du cinéma, comme s'il fallait faire proliférer la forme du film, la faire s'épanouir comme une fleur, pour l'empêcher de se replier et de se réduire à un sens. Pour cela, il faut toute la puissance d'un voeu. critikat