Passion, film de fin d'étude, pourrait à priori être envisagé comme une sorte de brouillon où Hamaguchi, dans une jeunesse créatrice frémissante, jetterait les bases d'un champ formel plus tenu avec Senses. Mais si Passion a la fragilité frémissante des premiers opus, il se révèle d'emblée passionnant par tout ce qui y fourmille de thèmes autour de la relation, le langage, la confiance en l'autre, exaltés dans Senses. La force de ce film est déjà d'aller à l'encontre d'une représentation du cinéma japonais somme toute convenue, axée sur la délicatesse, la retenue des émotions, l'intériorité, dont Hirokazu Kore-Eda, depuis son beau Still walking, est devenu le représentant. attractions-visuelles.over-blog.com