Underground

De Emir Kusturica
Predrag 'Miki' Manojlovic, Lazar Ristovski, Slavko Stimac
Palme d'Or 1995 / Version restaurée
Yougoslavie, France, Allemagne - 1995
2h44
comédie, historique, musical
VOSTFR
diffusion : 2024
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En avril 1941, des militants communistes serbes fuient les bombardements allemands et se réfugient dans une cave. Parmi eux, deux amis, Blacky et Marko, et une actrice, Natalija, convoitée par les deux hommes. Au retour de la paix, Marko juge plus pratique de ne rien dire à ses camarades enfermés...

Film en version "classique " - durée 2h44.

Critiques

  • Underground, c’est la nostalgie d’un pays imaginaire, issu de rêves et de cauchemars, des illusions d’un peuple sans nom, et une réflexion féroce sur l’illusion du cinéma lui-même. Le sous-titre, que l’auteur avait donné au film, est la formule de tous les contes : IL ETAIT UNE FOIS … UN PAYS. Les Cahiers du cinéma

  • Oui, le réalisateur regrette le temps d’avant, le temps de la Yougoslavie, le temps d’un pays disparu à jamais, émietté par les canons des hommes. Nostalgique, Kusturica. Pro-serbe, non. Voilà pour la politique. Place au cinéma. Place à cette histoire folle inspirée d’une pièce de théâtre, dans laquelle un margoulin garde prisonniers dans sa cave des hommes se cachant d’une guerre terminée depuis longtemps et les exploite pour s’enrichir. Mensonge, manipulation : le réalisateur va exploiter ce thème pour raconter cinquante ans d’histoire de son pays, enfermé lui aussi tout au fond d’un trou par la connerie des hommes. Un sujet grave pour un film baroque, outrancier, burlesque, onirique, Kusturica réussissant, plus que dans ses autres films encore, à faire rire et pleurer en même temps. - A voir à lire

  • Le film contient tous les ingrédients typiques de ce cinéaste qui s’est forgé un univers personnel, un mélange épique de réalisme triste, voire sordide, et une fantaisie débridée et hallucinée, le tout agrémenté d’une musique élevée au rang de personnage à part entière. […] C’est cela le cinéma d’Emir Kusturica : un monde où l’homme, même s’il est plongé dans un univers d’horreurs, parvient encore à vivre, à aimer et à rêver. C’est là la grande force d’Underground : réaliser un film sur une histoire tragique, et en faire une œuvre optimiste, poétique et féerique. - Le Mag Du Ciné