The Truman show

De Peter Weir
Jim Carrey, Laura Linney, Ed Harris, Natascha McElhone
USA - 1998
1h43
comédie, drame
VOST
diffusion : 2022
E
P

Truman Burbank mène une vie calme et heureuse. Il habite dans un petit pavillon propret de la radieuse station balnéaire de Seahaven. Il part tous les matins à son bureau d'agent d'assurances dont il ressort huit heures plus tard pour regagner son foyer, savourer le confort de son habitat modèle, la bonne humeur inaltérable et le sourire mécanique de sa femme, Meryl. Mais parfois, Truman étouffe sous tant de bonheur et la nuit l'angoisse le submerge. Il se sent de plus en plus étranger, comme si son entourage jouait un rôle. Il se sent observé...

*VERSION RESTAURÉE*

La séance du lundi 4 juillet à 21h sera précédée d’un pot convivial offert.

Critiques

  • Alors que la période hollywoodienne de Peter Weir est plutôt dominée par une forme d’académisme sophistiqué (Le Cercle des poètes disparus), le film revient aux énigmes éthérées de ses débuts (Pique-nique à Hanging Rock) : toutes ses scènes y sont mystérieusement tordues entre les régimes du vrai et du faux, du réel et de l’onirique. En laissant hors-champ toute la mécanique du spectacle, Weir ne garde que le songe (l’histoire est littéralement celle d’un homme qui réalise qu’il est en train de rêver) et signe son film le plus lynchien. www.lesinrocks.com

  • En critiquant innocemment - et donc violemment - la société dans laquelle nous vivons (marketing, job, pauvreté, médias, relations politically correct, l'hypocrisie...), en nous montrant à quel point l'habitude, le confort, le matérialisme et l'ignorance sont aliénants pour l'Homme, Weir, subtilement, défait toutes les valeurs du monde occidental. Une spirale fatale. Intelligent dès le début […], TTS démarre sur le ton faussé de la comédie, naïve comme un sitcom édulcoré et niais. Cela finit en vraie tragédie humaine, allégorique, Shakespearienne, où dieu n'a plus d'emprise sur ses créations. archives.ecrannoir.fr

  • Emblématique et édifiant, The Truman Show est le film annonciateur de ce qui deviendra l’ère du voyeurisme à travers la déferlante des « reality shows » pour une société occidentale en mal de vivre, qui a perdu sa singularité et recherche un espace de recueillement à la hauteur de sa culture de l’image […]. On se retrouve face à une nouvelle dictature, celle de la manipulation et de l'illusionnisme. Y sont prônés la désinformation et l’ignorance, offrant une longue vie à l’adage « moins on en sait, mieux on se porte ». La banlieue proprette et aseptisée se propose d’être le reflet d’une vie facile, sans encombre, où l’inquiétude est remplacée par la tranquillité d’esprit, livrée en kit et sans réel besoin de se déplacer car tout ce dont vous avez besoin est déjà sur place. Les questions dérangeantes sont censurées et ressasser le passé est prohibé. www.panorama-cinema.com