Ni juge, ni soumise

De Jean Libon et Yves Hinant
Amphore d'or Festival du film grolandais (Toulouse 2017)
France, Belgique - 2017
1h39
documentaire
VF
diffusion : 2018
E
P

Ni Juge ni soumise est le premier long-métrage 'StripTease', émission culte de la télévision belge. Pendant 3 ans les réalisateurs ont suivi à Bruxelles la juge Anne Gruwez au cours d'enquêtes criminelles, d’auditions, de visites de scènes de crime. Ce n'est pas du cinéma, c'est pire !

PREMIER LONG-MÉTRAGE.

Critiques

  • Entre deux auditions, toutes plus fascinantes les unes que les autres tant les cas dont elle s’occupe semblent tragiquement évoluer dans un monde parallèle, la magistrate enquête sur une affaire classée depuis vingt ans : deux prostituées sauvagement assassinées dont il s’agit de retrouver les clients, morts ou vifs, grâce au contenu d’un vieux sac-poubelle plein de préservatifs, conservé comme un Rembrandt dans les sous-sols du palais de justice de Bruxelles. À chaque instant, le sordide côtoie la misère humaine la plus noire… « C’est souvent dans l’histoire d’un crime qu’on peut voir à la loupe la société dans laquelle on patauge », tel est le credo des réalisateurs de cette ­variante belge et surréaliste du Délits flagrants de Raymond Depardon. www.telerama.fr

  • Si la réouverture d’une enquête non résolue depuis vingt ans tient lieu de fil rouge et présente une occasion rare d’explorer les arcanes d’un monde judiciaire habituellement fermé, ce sont bien les rencontres entre cette représentante de la loi généreuse et au caractère bien trempé et ces cabossés de la vie tantôt terrifiants, tantôt touchants qui créent la dynamique de ce documentaire atypique. (...) Mêlant l’humour noir, l’absurde et l’humour saupoudrés tantôt de vulgarité, tantôt de poésie, ils font preuve d’ un vrai talent pour dénicher les situations tragi-comiques les plus percutantes et décrypter avec un cynisme bienveillant les méandres de nos sociétés contemporaines. www.avoir-alire.com

  • Le film vaut à la fois pour la personnalité, mélange de sang-froid, d’esprit de provocation, de truculence, de professionnalisme et d’humanité de son héroïne, et pour le tableau de la misère du monde belge qui s’esquisse au fil des comparutions. En trois ans de tournage, les réalisateurs ont eu le temps de filmer des moments forts. www.lemonde.fr