Médée

De Pier Paolo Pasolini
Maria Callas, Massimo Girotti, Guiseppe Gentile
France, Italie, Allemagne de l'Ouest - 1969
1h50
drame
VOST
diffusion : 2022
E
P

Médée la magicienne, fille du roi de Colchide, voit arriver sur sa terre le prince Jason venu enlever la Toison d’Or, l’idole de son peuple. Tombée folle amoureuse du jeune Grec, elle trahit sa famille et son pays en dérobant pour lui la Toison d’Or et s’exile à ses côtés. Des années plus tard, alors qu’elle lui a donné deux enfants, l’homme pour qui elle a tout abandonné se détourne d’elle pour une femme plus jeune...

*VERSION RESTAURÉE*

Critiques

  • Avec l’audace qui lui est propre, le cinéaste focalise son attention non point sur l’œuvre mais sur le mythe porté par cette dernière : c’est donc la confrontation entre Orient et Occident qui constitue le socle de Médée, dans la mesure où son auteur exploite avant tout la force emblématique du mythe pour représenter le passage traumatisant d’une civilisation archaïque à une civilisation dominée par le logos rationnel. […] Médée est un film résolument plastique, contemporain du retour de l’auteur à la peinture, sous l’égide de Maria Callas […]. Dans le rôle d’une femme bouleversée par les changements auxquels elle fait face : Maria Callas, qui confère à son personnage un charisme rare. Fidèle à sa démarche de portraitiste, Pasolini mise moins sur son talent d’actrice que sur l’expressivité naturelle de son apparence. www.critikat.com

  • En respectant le mythe, Pasolini met en scène une œuvre déroutante, violente et sublime, dévoilant la démesure sanglante de cette histoire. […] Ce retour à la fiction mythologique pour étudier l’Être de la manière la plus profonde est une sorte de manifeste théorique incroyablement stimulant pour notre époque où règne dans les œuvres de fiction un cynisme ambiant insupportable. À plus d’un titre, voir Médée aujourd’hui peut se révéler essentiel, particulièrement pour nous qui cherchons toujours plus de cette audace, de cette folie, et de cette foi dans les puissances de la fiction et de l’imaginaire. faispasgenre.com

  • Pasolini invente un cinéma de poésie qui fuit la médiocrité prosaïque de l’Italie moderne et de la société matérialiste. C’est un cinéma à la fois magique et dialectique du retour aux sources de l’art, du mythe, de l’Homme, des racines culturelles et intimes. www.lesinrocks.com