The lighthouse

De Robert Eggers
Willem Dafoe, Robert Pattinson
Prix du Jury (Deauville 2019) / Prix de la critique internationale (Quinzaine des réalisateurs, Cannes 2019)
USA, Canada - 2019
1h49
fantastique, thriller
VOST
diffusion : 2022
E
P

Dans une ile lointaine et mystérieuse de Nouvelle Angleterre à la fin du XIXe siècle, deux gardiens de phare vont vivre une histoire hypnotique et hallucinatoire…

JOURNÉE "TRILOGIE EGGERS"

Le samedi 14 mai, les films THE WITCH et THE LIGHTHOUSE seront présentés par Axel Millieroux, étudiant en esthétique du cinéma, plasticien-vidéaste expérimental et rédacteur de l’émission « Contrebande » sur Radio Pulsar et Jérémy Bouyer, rédacteur de l’émission « La Théorie des genres » sur Radio Pulsar.
Et la séance de
THE NORTHMAN de 21h30 sera précédée du court-métrage Lucifer Rising d’Axel Millieroux, captation d’une performance d’Héléna Patricio, actrice de série Z.

TARIFS SÉANCES DU 14 MAI :
1 FILM = TARIFS HABITUELS
2 FILMS = 11 € - 9 € (TARIFS RÉDUITS)
3 FILMS = 15 € - 12 € (TARIFS RÉDUITS)

Restauration légère sur place avant la séance de 21h30.

Critiques

  • Lorsque The Lighthouse débute, ses deux héros ont les traits déjà exsangues. Voilà qui donne le ton du combat de boxe auquel nous convie l’Américain Robert Eggers, révélé par son formidable film d’horreur The Witch, et qui nous livre une fois encore ici un sacré morceau. […] Dafoe comme Pattinson sont tous les deux incroyables, livrant des prestations à la fois hantées et bouffonnes. Le film est à leur image : parfois épuisant, mais d’une intensité inouïe. On a ici le sentiment de découvrir un conte oublié et dont les visions grandioses et aveuglantes resurgissent comme celles d’un mauvais rêve. www.lepolyester.com

  • Robert Eggers convoque Melville, Bergman, Tarkovski, mais il cite également Lovecraft, l’expressionnisme allemand et les films de monstres Universal des années 30, le tout ne venant pas altérer et parasiter le regard personnel et atypique de l’auteur. La référence ne cannibalise pas la vision, elle l’accompagne et donne ainsi à The Lighthouse, son caractère novateur et contemporain, croisant les univers et les imaginaires. […] La peur suscitée dans The Lighthouse émane finalement de son côté bestial, déjà présent dans The Witch : une famille s’isole en forêt, deux hommes s’isolent sur une île, bref, que se passe t-il quand la civilisation n’existe plus ? Quand l’homme se trouve face à lui-même? Quand il redevient animal, n’étant plus soutenu par des instances d’ordre social, politique et économique ? […] Ce cauchemar fantasmé confirme le talent de son auteur et nous offre une confrontation d’acteurs au sommet. Brillant. www.silence-moteur-action.com

  • L’ambiance apocalyptique est à ce point fascinante qu’on aurait envie que le film ne s’arrête jamais. Malgré la tension constante, la folie ambiante, l’environnement hostile et oppressant, l’isolement carcéral, on voudrait continuer de vivre dans le monde de The Lighthouse. […] Pour peu que l’on apprécie ce genre d’ambiance maritime sensorielle et crasseuse, la perfection plastique et le montage chirurgical font chavirer d’admiration. Car The Lighthouse n’est jamais caricatural, cependant volontiers théâtral et grand-guignolesque, jusqu’à en jouer de lui-même de façon très lucide. Une telle ambiance aurait suffit à en faire un film déjà prenant, mais le duo Willem Dafoe – Robert Pattinson rend l’exercice encore plus mémorable. Deux acteurs dont le talent n’est plus à prouver mais qui se surpassent et sont habités par leur rôle. www.lemagducine.fr