Le jour se lève

De Marcel Carné
Avec Jean Gabin, Jules Berry, Arletty
France - 1939
1h33
drame
VF
diffusion : 2022
E
P

Une forte dispute éclate dans une maison, des bruits de lutte se font entendre, des cris, des coups... Puis un coup de feu ! François a tiré sur Valentin. Ce dernier convoitait la belle Clara. François, barricadé et encerclé par la police, se remémore alors toute l'histoire qui a conduit à ce drame.

VERSION RESTAURÉE.

Dans le cadre du cycle un réalisateur / un philosophe, autour de la question « Quel est le poids de l’irréversible ? » (Vladimir Jankélévitch / Marcel Carné). En partenariat avec l'Espace Mendès-France.

Le films sera suivi d'une discussion avec Philippe Grosos, professeur de philosophie, Université de Poitiers et Philippe Morisson, auteur de « Marcel Carné, ciné-reporter (1929-1934) » (Ed. La Tour Verte, 2016) et coauteur de « Les magiciens du cinéma : Carné, Prévert, Trauner avec Jean-Pierre Jeunet et NT Binh » (Ed. Les Arènes, 2012). Il est également le créateur du site hommage à Marcel Carné (www.marcel-carne.com).

1 FILM : TARIFS HABITUELS
2 FILMS DU CYCLE : 11 € / TOUS TARIFS RÉDUITS : 9 €

Critiques

  • Après les doubles succès du Quai des brumes et Hôtel du Nord, Marcel Carné se surpassa avec cette œuvre sombre et esthétiquement somptueuse […]. Carné et son complice Jacques Prévert osent reconstruire en flashbacks l’histoire d’un assassin, cloîtré dans un appartement, attendant le petit jour et la venue de la police. Magie du cinéma qui voit se transformer le criminel en ouvrier amoureux, puis en amant dupé et trahi par un montreur de chiens jaloux. Le film s’appuie sur cet artisanat du cinéma de studio qui, dans l’entre-deux-Guerres, avait atteint son apogée : le noir et blanc et les jeux d’ombres de Curt Courant, inspirés par l’expressionnisme allemand, les décors sublimes d’Alexandre Trauner ou la qualité du dialogue ciselé par Prévert. Et, bien entendu, la majesté des trois comédiens : Gabin et Arletty, donc, mais aussi un Jules Berry exceptionnel, formidable figure maléfique dont Carné se souviendra quand il cherchera son diable pour Les Visiteurs du soir. www.petit-bulletin.fr

  • Aujourd’hui l’intérêt que les historiens du cinéma portent à cette oeuvre repose essentiellement dans l’utilisation du flash-back. Pour beaucoup, Le Jour se lève est le premier film parlant utilisant ce procédé que Welles popularisera un an plus tard avec Citizen Kane. Cependant, ce quatrième long métrage de Marcel Carné cache bien d’autres trésors […]. Si les décors, la photo et le travail de toute l’équipe technique participent à l’ambiance désenchantée du Jour se lève il ne faut pas pour autant en oublier le travail de Prévert formidablement mis en valeur par des comédiens épatants. En adaptant le script de Jacques Viot, le poète fait une nouvelle fois preuve de son immense talent. www.dvdclassik.com

  • Cette chronique ambiguë garde une forte empreinte de l’idéal du Front populaire. Ange innocent roulé dans la crasse des inégalités sociales, Gabin s’installe avec tant de saveur dans les dialogues de Prévert qu’il en vient à parler avec la même voix que le poète. Chaperonnée par Jules Berry, veule et arrogant, Arletty trouve ici un rôle extrêmement curieux. Bouleversante d’amour et de soumission inavouée, elle tempère sa gouaille légendaire par des silences lourds de signification. Télérama