Jodorowsky's Dune

De Frank Pavich
Grand prix du jury, prix du public (Les Utopiales, Nantes 2013) / Sélection Quinzaine des réalisateurs 2013
USA - 2013
1h25
comédie, documentaire
VOST
diffusion : 2016
S
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En 1975, le producteur français Michel Seydoux propose à Alejandro Jodorowsky une adaptation très ambitieuse de Dune au cinéma. Le réalisateur des films déjà cultes El Topo et La Montagne sacrée, accepte. Il rassemble alors ses "guerriers" artistiques, dont Jean Giraud (Moebius), Dan O'Bannon, Hans-Ruedi Giger et Chris Foss qui vont être de toutes les aventures cinématographiques de science-fiction de la fin du siècle (Star Wars, Alien, Blade Runner, Total Recall etc.). Le casting réunit Mick Jagger, Orson Welles, Salvador Dali, David Carradine ou Amanda Lear, mais également son jeune fils Brontis Jodorowsky. Pink Floyd et Magma acceptent de signer la musique du film. Mais l'équipe de production, qui recherche 5 millions de dollars pour finaliser le budget, se heurte à la peur des studios hollywoodiens qui craignent le tempérament de Jodorowsky...

La séance du mardi 5 avril à 21h sera suivie d’un débat avec Gilles Ménégaldo, professeur émérite de littérature américaine et cinéma.

Critiques

  • Jodorowsky’s Dune est à la fois passionnant, émouvant et hilarant. (…) À l’époque (après 2001, l’Odyssée de l’espace mais avant Star Wars), la popularité de Jodorowsky était alors à son comble, la carte blanche qui lui est laissée sur ce projet colle à sa démesure : budgets colossaux, casting de stars ridiculement cher (d’Orson Welles à Mick Jagger en passant par… Amanda Lear !), durée envisagée de 12 heures... C’est cette folie, cachée derrière chaque décision et chaque détail du film, qui rend rétrospectivement l’entreprise aussi dingo, et ce documentaire aussi hallucinant. www.filmdeculte.com

  • Jodorowski possède un aplomb extraordinaire et nous offre d'hilarants passages, quand il vient à défendre son projet auprès d'une star qu'il désire comme Mick Jagger, ou les Pink Floyd. Le documentaire révèle avec la plus grande affection, toute la folie créatrice et la personnalité passionnée de Jodorowky ainsi que son amour le plus dévoué à ce projet pharaonique dans lequel il aura investit plus de deux millions de dollars avant de devoir jeter l'éponge. (…) Même s'il s'est à chaque fois vu opposer le même refus, lui et ses producteurs savent combien le story-board de Moebius a influencé et représente même la pierre angulaire des grands films de SF qui suivront, tels que Star Wars ou Blade Runner. C'est également avec un impressionnant recul et une philosophie admirable, empreinte de fierté, que Jodorowsky revient sur cet échec. Il sait qu'il aura laissé une trace indélébile sur le monde de la science-fiction, que ce soit au cinéma ou ailleurs… www.abusdecine.com