First love

Le dernier Yakuza

De Takashi Miike
Japon, Grande-Bretagne - 2019
1h48
action, comédie
VOST
diffusion : 2020
P

Une nuit, à Tokyo. Leo, un jeune boxeur, rencontre Monica, une callgirl impliquée dans un trafic de drogue. Toute la nuit, un policier corrompu, un yakuza, son ennemi juré et une tueuse envoyée par les triades chinoises, vont les traquer à travers la ville.

Critiques

  • Le cinéaste, toujours aussi hyperactif et éclectique, revient au polar après une excursion dans l’adaptation baroque de mangas de sabre ou de science-fiction. […] First Love ne se limite pas à un pur film d’action déjanté, c’est aussi l’une des comédies les plus millimétrées de Takashi Miike. Et une nouvelle fois, le cinéaste va user de son art pour charger le crime organisé qui n’a jamais fait fantasmer le réalisateur. Un peu à l’image d’un film des frères Coen, Miike va méthodiquement compliquer les projets des différents ripoux et voyous qui composent son film. […] Ce grand romantique a en effet réservé une place de choix à ses héros, ainsi qu’à ses spectateurs. www.cinematraque.com

  • Miike place patiemment ses dominos. Son héros est contrit, mutique, peu sociable. Son héroïne tragique et esseulée. Ses malfrats implacables. En dépit de saillies humoristiques dans la représentation de la violence ou du virilisme colérique d’un des yakuzas, Kaze […], First love se présente en premier lieu comme un thriller policier fondamentalement dramatique. Puis, une fois l’intrigue solidement construite et exposée, les dominos commencent à tomber… Miike, que l’on imagine jubiler derrière sa caméra, dresse alors le portrait d’une galerie d’incompétents, d’idiots et d’âmes avides, une galerie de clowns méprisables que seule la noblesse de cœur de Leo semble pouvoir contrecarrer. Un humour macabre de plus en plus déluré contamine le récit, poussant First love vers le portrait quasi parodique d’un Japon coincé entre modernité bâtarde et tradition perdue. […] Un spectacle euphorisant qui sait aussi, pour son bien et celui de son public, baisser les armes et révéler son grand cœur. www.cinemateaser.com

  • Réalisateur (très) prolifique, le japonais Takashi Miike est connu pour ses fulgurantes scènes de violence, ainsi que pour son goût pour la farce sociale et le loufoque. Son style outrancier (même si on ne peut le réduire à cette étiquette) lui a valu une filmographie nécessairement inégale, et néanmoins passionnante. […] Pour notre plus grand bonheur, […] First love [renoue] avec la violence jouissive des précédents films du réalisateur, culminant dans une scène de cascade animée hallucinante, tendant un doigt d’honneur à l’auto-restriction créatrice inhérente à certains producteurs et/ou scénaristes. www.lebleudumiroir.fr