Bone tomahawk

PREMIER FILM / INÉDIT

De S. Craig Zahler
Kurt Russell, Patrick Wilson, Matthew Fox, David Arquette
Grand prix (Gérardmer 2016) / Prix de la mise en scène (Sitges 2015)
USA - 2015
2h12
comédie, horreur, western
VOST
diffusion : 2016
E
P

1850 - quelque part entre le Texas et le Nouveau Mexique. Dans la paisible ville de Bright Hope, une mystérieuse horde d’Indiens en quête de vengeance kidnappent plusieurs personnes. Le shérif local accompagné de quelques hommes se lance alors à leur poursuite pour tenter de les sauver…

Ce film étant sorti directement en VOD, il n’est pas assorti d’une interdiction. Nous vous signalons cependant qu’en raison de certaines scènes, il est à réserver à un public averti !

La séance sera précédée d’un pot et suivie d’une discussion avec Jérémy « Garth » Bouyer, notre spécialiste maison des films en tout genre – et surtout des films de genre.

Critiques

  • Le musicien S.Craig Zhaler, après avoir signé le scénario du très recommandable The Incident (A.K.A Asylum Blackout), signe sa première mise en scène avec cette hydre à deux têtes qu’est Bone Tomahawk, à la fois western bavard et satirique et survival gore et cruel. En effet, si le développement du film emprunte la voie de la patience et de la digression, c’est pour mieux nous asséner son dénouement brutal. (…) C’est (…)  par la question de la prédation que le postulat horrifique du film va renouveler l’évocation du western, en déplaçant le rôle du cowboy dans la chaîne alimentaire du cinéma. Du statut d’hommes d’action, nos héros vont régresser au statut de proies et apprendre leur leçon à coup de flèches et de coutelas. (…) Les sept mercenaires ont laissé place aux quatre idiots de Bone Tomahawk, pensant qu’il suffisait de suivre les pas laissés par les légendes de l’Ouest pour délivrer leurs concitoyens d’un petit groupe d’indiens, dans un pays qu’ils semblent ne toujours pas connaître. Jérémy Bouyer – lemangeurdemondes.blogspot.fr

  • Véritable touche-à-tout, S. Craig Zahler passe avec brio l’essai de la mise en scène d’un long métrage avec Bone Tomahawk. Pur western dans la grande tradition américaine, couplé à un film d’horreur d’une brutalité extrême, Bone Tomahawk est une série B extrêmement noble, qui ne cherche pas à tergiverser et livre exactement ce qui était promis, voire même un peu plus. Et le tout en s’appuyant sur un budget ridicule, soit une nouvelle et belle preuve que cette excuse n’est avancée que par les médiocres pour justifier un échec artistique. www.filmosphere.com

  • Quand S. Craig Zahler débarque tel le cavalier solitaire et dégaine sa caméra pour la première fois, la surprise est de taille. Son western cannibale, que l’on peut voir comme la rencontre entre La Prisonnière du Désert de John Ford et Vorace d’Antonia Bird, nous laisse l’impression d’avoir déniché la perle rare. Celle qui réussit l’alliage des genres avec dextérité, sans avoir recours à un budget pharaonique. (…) Bone Tomahawk est servi par une distribution de premier ordre, admirable dans sa performance physique et dramatique, où l’on retrouve Kurt Russell camper un shérif flegmatique et loyal, Richard Jenkins celui du vieil adjoint bavard, Matthew Fox l’as de la gâchette à l’air hautin et enfin Patrick Wilson mari éclopé n’aspirant qu’à retrouver sa bien-aimée coûte que coûte. Les interactions entre ces quatre personnages se distinguent par des dialogues teintés d’une petite touche d’humour subtil, à la répartie parfois cinglante, et dont on prend vraiment plaisir à savourer chaque ligne. (…) Bone Tomahawk peut se targuer d’être l’un de ces rares films hybrides maîtrisés d’un bout à l’autre, et où chacune des idées portées à l’écran s’ajuste au service du récit. www.avoir-alire.com