Wholetrain

De Florian Gaag
Mike Adler, Elyas M’Barek, Florian Renner
Allemagne - 2006
1h25
comédie, drame
VOST / 35 mm
diffusion : 2015
E
P

L'histoire d'une bande de quatre graffeurs - David, Tino, Elyas et Achim - qui se sont affranchis des valeurs, des règles et des codes de la société. Nuit après nuit, ils sont en errance afin de mettre sur les voitures du métro leurs graffs éclatants et créatifs. Lorsqu'ils croisent une autre bande qui les provoque, commence une lutte pour le graff le plus extraordinaire, ce qui va changer leur vie.

Critiques

  • Avec Wholetrain, le réalisateur allemand Florian Gaag nous livre un portrait social et intimiste d'une génération dont on parle finalement peu. Pas des voyous non, juste des jeunes livrés à eux-mêmes, peu préoccupés par l'avenir, désintéressés de la réalité et dont la seule passion au monde est le tag. Des artistes urbains donc, suivis dans leur quotidien par la caméra nerveuse d'un réalisateur aussi intéressé par la description quasi-documentaire de leurs codes, de leurs errements et de leurs prouesses nocturnes que par la mise en exergue de l'Art (en sens large du terme), ici seul échappatoire psychologique pour cette jeunesse oubliée. Comme une réponse fictive à l'excellent Trumac, Wholetrain est une vraie réussite, certes parfois un peu prévisible, mais dotée d'une belle énergie qui doit beaucoup à ses comédiens bruts de forge. Un film à montrer à tous ceux qui pensent que les tags sont juste des gribouillis sur les murs. http://cinema.jeuxactu.com/critique-cinema-wholetrain-7817.htm

  • Si l'on excepte Wild Style (1982), de Charlie Ahearn, et le documentaire de référence Style Wars, en 1983, le cinéma a étrangement ignoré l'univers du graffiti. C'est dire l'importance de ce premier film, signé par un jeune réalisateur allemand qui s'est bâti une solide réputation dans les festivals et auprès des graffeurs. Florian Gaag a choisi la fiction pour raconter le quotidien impossible de ces peintres « nuisibles » et leur place dans une société schizophrène qui les envoie, tour à tour, en prison ou au musée (voir les récentes expositions à la Fondation Cartier et au Grand Palais). La justesse des acteurs non professionnels et le recours à la caméra à l'épaule apportent fraîcheur et authenticité à ce film qui se hisse au niveau de ses deux - mythiques - précurseurs. www.telerama.fr