Un monde

De Laura Wandel
Avec Maya Vanderbeque, Günter Duret, Karim Leklou
Selection un Certain Regard (Cannes 2021)
Belgique - 2021
1h15
drame
VF
diffusion : 2022
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E
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Nora entre en primaire lorsqu’elle est confrontée au harcèlement dont son grand frère Abel est victime. Tiraillée entre son père qui l’incite à réagir, son besoin de s’intégrer et son frère qui lui demande de garder le silence, Nora se trouve prise dans un terrible conflit de loyauté. Une plongée immersive, à hauteur d’enfant, dans le monde de l’école.

*COUP DE COEUR*

La projection du mardi 15 février à 21h sera suivie d'un échange autour de la prévention du harcèlement scolaire avec Stella Ovsepyan, présidente de l'association Déshérités, Sylvain Feuillade et Richard Sauzeau de la ligue de l'enseignement et Matthieu Grenier, conseiller pédagogique départemental.

Critiques

  • Dans son premier long métrage, la Belge Laura Wandel filme, à hauteur d’enfants, ces violences qui changent parfois les cours d’écoles en lieux de calvaire. (...) Avec beaucoup de tact et de finesse, la cinéaste montre le double conflit de loyauté dans lequel sa jeune héroïne se retrouve imbriquée et les répercussions importantes que cela entraîne sur son quotidien et pour son entourage. Un film éclairant, âpre mais juste. www.lalibre.be

  • Un monde est regardé à hauteur d’enfant, épousant au plus près le visage de Nora que la très jeune Maya Vanderbeque incarne avec une justesse sidérante, gamine que l’on voit sous nos yeux ébahis et embués (il faut bien le dire) découvrir la cruauté du monde. Et ses conséquences. Les réflexions ostracisantes des autres enfants, la réaction bien intentionnée des adultes, la rupture dans la confiance entre frère et sœur… Tout ce qui, par effet domino, advient. Ce que ce premier long-métrage tenu de bout en bout nous dit du réel, sans jamais oublier de faire des images, d’être mouvement (courses, jeux, entrées et sorties de l’école) et son (les dialogues en off, les bruits de tous les enfants autour dans la cour de récré), est bien plus qu’un film à thèse, une théorie exposée sur grand écran — oui, on le sait, le harcèlement est un fléau —, c’est une immersion, un voyage dans des sensations qui, bien  que d’aujourd’hui, nous ramènent à notre enfance, à nos souvenirs et nos ressentis. C’est douloureux et poignant. Indispensable. www.bande-a-part.fr