Paprika

De Satoshi Kon
Japon - 2005
1h30
animation, fantastique
VOST
diffusion : 2019
E
P

Dans le futur, un nouveau traitement psychothérapeutique nommé PT a été inventé. Grâce à une machine, le DC Mini, il est possible de rentrer dans les rêves des patients, et de les enregistrer afin de sonder les tréfonds de la pensée et de l'inconscient. Alors que le processus est toujours dans sa phase de test, l'un des prototypes du DC Mini est volé, créant un vent de panique au sein des scientifiques ayant développé cette petite révolution. Dans de mauvaises mains, une telle invention pourrait effectivement avoir des résultats dévastateurs. Le Dr. Atsuko Chiba, collègue de l'inventeur du DC Mini, le Dr. Tokita, décide, sous l'apparence de sa délurée alter-ego Paprika, de s'aventurer dans le monde des rêves pour découvrir qui s'est emparé du DC Mini et pour quelle raison. Elle découvre que l'assistant du Dr. Tokita, Himuro, a disparu...

Dans le cadre des 30 ans de l’Espace Mendès France (du 20 janvier au 3 février). La projection sera suivie d’un débat avec Louis Raynaud, étudiant en master 1 Littératures et Culture de l’Image à l’Université de Poitiers.

TARIFS HABITUELS (SAUF ADHÉRENTS 4 €)

Critiques

  • Le réalisateur plonge sciemment dans un chaos pictural et narratif avec une étourdissante maîtrise. Il brasse avec bonheur un nombre impressionnant de mythologies, depuis le bouddhisme jusqu’à la mythologie grecque, en passant par les néomythologies matérialistes modernes. Satoshi Kon semble vouloir souligner l’universalité de l’imaginaire, l’existence d’une souche commune de sens dans toutes les mythologies – celle du cinéma y comprise. Il parvient cependant à conserver l’homogénéité de son propos, autour d’un rêve maintes fois répété. Plus qu’une astuce narrative, c’est aussi une façon pertinente de dépeindre l’univers obsessionnel du « pirate des rêves », une approche cohérente qui est aussi le signe d’un scénario à l’équilibre mûrement réfléchi. www.critikat.com

  • Paprika orchestre un cortège de démons à la façon d'un Pompoko, mais en plus fou et plus baroque, divin carnaval qui semble durer tout le long du métrage, chaos enivrant entrecoupé de rêveries à l'imaginaire absolument intarissable. Le résultat, fabuleux, ne se limite jamais à l’illustration, grâce à une mise en scène particulièrement ample et énergique. www.filmdeculte.com

  • La virtuosité de la mise en scène réside dans la mise en abîme de la réalité et des rêves qui s'entremêlent à volonté, semant en permanence le doute dans un récit qui devient de plus en plus complexe. […] Cela donne un film survolté, un temps intrigue policière, un autre temps parcours psychanalitique torturé, où les personnalités multiples du personnage principal évoluent et se croisent dans les mêmes mondes. On en ressort lessivé et perplexe, comme face à une motte de paille dans laquelle on aurait pas réussi à trouver l'aiguille. C'est beau, foisonnant, surréaliste, captivant et glaçant à la fois. Et seul un dessin animé pouvait décemment rendre cela. www.abusdecine.com