After blue

Paradis sale

De Bertrand Mandico
Elina Löwensohn, Paula Luna, Vimala Pons
Prix de la critique (Locarno 2021) / Prix du Jury, prix de la critique (Sitges 2021)
France - 2021
2h07
érotique, science-fiction, inclassable
VF
diffusion : 2022
S
P

Dans un futur lointain, sur une planète sauvage, Roxy, une adolescente solitaire, délivre une criminelle ensevelie sous les sables. À peine libérée, cette dernière sème la mort. Tenues pour responsables, Roxy et sa mère Zora sont bannies de leur communauté et condamnées à traquer la meurtrière. Elles arpentent alors les territoires surnaturels de leur paradis sale…

Critiques

  • Bertrand Mandico a, de toute évidence, lâché les freins. Tel un poète qui écrirait tout en faisant de la voltige, il gravite dans un monde de visions en apesanteur. C’est la première qualité d’After Blue (Planète sale) : l’absence d’efforts pour donner forme à ce que le réalisateur appelle un western cosmique, un univers totalement excentrique et en même temps totalement cohérent et convaincant. Sans doute parce que ces images dialoguent intensément avec le cinéma, avec l’aventure, la série B, l’expérimentation, dans un voyage sidéral et sidérant en « Mandicorama ». Télérama

  • Les influences de Mandico transpirent par tous les pores de ses plantes extraterrestres suintantes : la galaxie lointaine des trans de Transylvania n’est pas très loin, ni tous les nanars pseudos érotiques qui ont connu une explosion dans le cinéma cassettes vidéos des années 80 (eux-mêmes forcément inspirés des délires à la Barbarella, consécration en 1968 d’une SF influencée par la révolution sexuelle). Et pourtant il serait malhonnête de trop le comparer à ses prédécesseurs, tant ce qu’il arrive à bricoler n’appartient qu’à lui. Chaque plan, chaque décor, chaque accessoire parvient à rendre compte d’une planète qui ne ressemble à rien de connu, où tout est étrange et étrangement cohérent. www.cinematraque.com

  • Dans cette galaxie hallucinée, l’horizon n’a pas de limite. Combien de cinéastes peuvent se vanter de pouvoir ainsi créer un monde entier en un seul film? Si After Blue (Paradis sale) est un vaisseau spatial, son moteur est la promesse permanente que pas une cloison ne restera debout, que pas une porte ne demeurera fermée sur l’inconnu. Ce cauchemar à la sensualité fiévreuse est également porté par le plaisir, contagieux et émouvant à la fois, d’offrir à des actrices des personnages aux dimensions inédites, comme il n’en existerait presque pas sur terre. www.lepolyester.com